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Visite au KVV Dosko Baarle-Hertog : « Encore ces Néerlandais ».

Le football est également pratiqué aux frontières de notre royaume. Que ce soit au nord, à l’est, au sud ou à l’ouest, le ballon rond se sent partout chez lui. Aujourd’hui, nous nous arrêtons au KVV Dosko Baarle-Hertog, un club belge aux racines néerlandaises.

Baarle-Hertog appartient à la province d’Anvers, mais est une enclave belge dans le territoire néerlandais. Avec ses 32 morceaux de Belgique aux Pays-Bas, les frontières nationales traversent les rues et les bâtiments de manière très complexe. Vu du ciel, le village ressemble à un patchwork belgo-néerlandais.

Le parking du club, par exemple, se trouve aux Pays-Bas, tandis que les terrains et la cantine sont dans notre pays. Le KVV Dosko joue ses matchs à domicile en troisième provinciale anversoise, où il lutte actuellement contre la relégation.

L’année dernière, le président et parrain Ad Haneveer est décédé. Depuis lors, le nouveau conseil d’administration, dirigé par Michel Bolckmans, doit relever le défi de maintenir le club en activité. La cantine, et l’ambiance qui l’accompagne, est une source importante de revenus pour le club.

« Sans la cantine, ce serait beaucoup plus difficile pour nous. Un autre avantage est que le secteur de l’hôtellerie aux Pays-Bas est actuellement soumis à des règles plus strictes, ce qui signifie que le samedi soir, il arrive que des personnes étranges viennent. Mais cela fait partie du jeu et c’est le charme du football provincial », déclare Bolckmans.

Depuis cette saison, nous avons décidé d’un système dans lequel chaque joueur reçoit le même montant et tout le monde est donc égal. « Tout comme en Ligue des champions, votre portefeuille dépend de ce que vous avez montré sur le terrain. Nous avons mis tout le monde sur le même pied d’égalité, à cet égard nous sommes un pionnier dans la région. »

Mentalité néerlandaise

Michel Bolckmans fait partie du club depuis sa jeunesse et aimerait y rester au moins encore un quart de siècle supplémentaire pour célébrer le 100e anniversaire de l’entité footballistique, ce qui n’a pas été possible l’année dernière pour le 75e anniversaire en raison de la crise sanitaire. « C’est comme venir à la maison pour moi, je suis ici depuis si longtemps que je m’y sens vraiment bien », a-t-il déclaré.

La frontière nationale passe également par la maison de Michel, dont la femme est néerlandaise. Mais c’est l’emplacement de sa porte d’entrée qui définit sa résidence belge. « Je me sens belge et je le suis, mais je pense que nous avons aussi pris de la mentalité néerlandaise par la force des choses. Un Hollandais est beaucoup plus franc et direct qu’un Flamand. Vous devez apprendre à vous y faire. »

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null© R.B.

La concurrence des Pays-Bas

Le Dutch Gloria UC se trouve à moins d’un kilomètre du KVV Dosko. Avec quelques terrains en gazon artificiel et plus de 500 membres, la concurrence est rude. « Avant, c’était l’eau et le feu, une vrai sentiment belgo-néerlandais. Depuis, les nouveaux conseils d’administration des deux clubs ont discuté d’une coopération et un tournoi international pourrait être envisagé à l’avenir. On subit aussi une forte concurrence avec les Pays-Bas pour les équipes de dames car le football féminin y est beaucoup plus structuré. »

« Il y a quelques joueurs néerlandais qui jouent dans l’équipe première. Il y en a qui viennent de Tilburg et aussi un de Breda, ce qui montre que le nombre de joueurs néerlandais est très élevé. » Bolckmans : « Ce n’est que lorsque que l’on joue en déplacement dans la province d’Anvers qu’on nous dit parfois : « Encore ces Hollandais ». Difficile de faire autrement quand votre village se situe au milieu du territoire des Pays-Bas. »

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