Visite au RFC Bütgenbach, club frontalier des Cantons de l’est : « Un club local crée une identification et une fierté »
Le football est également pratiqué aux frontières de notre royaume. Que ce soit au nord, à l’est, au sud ou à l’ouest, le ballon rond se sent partout chez lui. Aujourd’hui, nous nous arrêtons au RFC Bütgenbach qui est situé dans les Cantons de l’Est.
Le RFC Bütgenbach, qui évolue en troisième provinciale à Liège, se trouve dans les Cantons de l’Est. Sur le rond-point situé au centre du village, l’on trouve un sapin de Noël magnifiquement décoré. C’est aussi là que se situe le bar des supporters locaux où le drapeau du club est accroché les jours de match. Une fois arrivés, nous trouvons un terrain légèrement enneigé dans un décor recouvert lui aussi d’un blanc manteau. C’est dans ce cadre agréable que nous rencontrons Charles Servaty, vice-président, échevin des sports et député de la Communauté germanophone.
La commune compte deux autres clubs en plus du RFC Bütgenbach : le KFC Weywertz, le plus important qui évolue en première provinciale, et l’USFC Elsenborn. Depuis quinze années, ces trois clubs collaborent au niveau des équipes de jeunes au travers du FC WEB. Chaque année, à l’occasion du week-end du club, les trois entités footballistiques s’affrontent pour le « Gemeentepokal » (coupe de la commune), un tournoi amical entre les équipes premières dans le cadre de la préparation pour la nouvelle saison. Cinq ans après la création du projet, les villes voisines de Büllingen et de Rocherath se sont joints au projet du FC WEB pour former le FC WEB-BüRo.
« Une telle collaboration au niveau des jeunes est nécessaire pour permettre aux joueurs du même âge de pouvoir jouer ensemble », souligne M. Servaty. « Il y a beaucoup moins de naissances que par le passé et donc, il n’y a pas assez de joueurs du même âge pour pouvoir aligner une équipe au sein de chaque catégorie et dans chaque club. »
Jean-Marie Pfaff
Il existe aussi un autre tournoi de football international: le « Bergdorf-EM ». Il est également connu sous le nom de championnat d’Europe des clubs les mieux classés. Plusieurs pays d’Europe occidentale sont autorisés à envoyer une équipe au tournoi à condition que leur équipe nationale, dans notre cas les Diables rouges, parvienne également à se qualifier pour l’Euro. L’USFC Elsenborn y participe en tant que représentant belge.
Elsenborn a reçu le soutien d’un certain Jean-Marie Pfaff, présent lors d’un match de préparation contre Gulpen, qui n’avait pas été autorisé à participer au tournoi en 2016 en raison de la non-qualification de l’équipe néerlandaise.
« Il existe des contacts sociaux et sportifs avec des personnes et des équipes de l’autre côté de la frontière linguistique. » De nombreux tournois ont lieu dans les clubs voisins. Weywertz et Bütgenbach organisent tous deux un tournoi international de jeunes pour lequel des participants de différents pays se rendent dans la localité. Les nombreux hôtels et le centre sportif « Worriken » sont utilisés pour héberger les équipes pendant ce week-end dédié au ballon rond.
Plusieurs cottages et chalets triangulaires sont à la disposition des équipes participantes ou des touristes pour leur hébergement. Le centre sportif offre également de nombreuses installations sportives telles des courts de tennis, des sentiers de randonnée et de cyclisme et même une piscine.
Le magnifique lac de Bütgenbach est l’une des plus grandes attractions de la région. La partie la plus étroite du lac est appelée « le Gibraltar de Bütgenbach » par les habitants. Le barrage blanc (« Holzwarche ») crée un courant qui a déjà coûté la vie à quelques malheureux nageurs. A Elsenborn, une piste de biathlon a été récemment aménagée, où l’on pouvait admirer en octobre le championnat de Belgique de cross-biathlon.
Le meilleur des côtés belges et allemand
Une différence importante avec l’Allemagne est la mentalité des gens. « Dans la commune de Bütgenbach, il manquerait quelque chose si l’une des équipes venait à disparaître. Les personnes en Belgique ont besoin d’une identification et un club local y contribue. En Allemagne, c’est moins le cas et la fierté locale n’est pas aussi importante. »
À l’office du tourisme, la sympathique employée Marie-Rose résume la force de Bütgenbach : « Nous prenons le meilleur des côtés belge et allemand: la délicieuse cuisine française et la « Gründlichkeit » allemande. C’est parfait ici. »
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