Loïs Openda : du petit garçon qui ne savait pas marcher au buteur tant attendu
En marquant pour ses débuts diaboliques contre la Pologne, Loïs Openda a rapidement marqué des points. « Ce serait fantastique d’être de l’aventure au Qatar. »
« Happy for the win and my debut with @belgianreddevils ». Oui, il était fier. Et à juste titre. Loïs Openda a partagé un montage de ses débuts avec les Diables rouges contre la Pologne sur son compte Twitter. Sa discussion préliminaire avec Thierry Henry, le moment où il est entré sur le terrain à la place de Michy Batshuayi à la 84e minute et son but sur une passe de Thorgan Hazard à la 93e minute.
C’est un rêve devenu réalité pour l’attaquant de 22 ans. Sa maman Mariame est toute aussi fière. Loïs a un lien particulier avec elle, comme il le déclarait dans nos colonnes en 2019 : « Me voir réussir la rend extra heureuse . Quand je marque, elle pleure de joie. Voir son fils dans un stade où tout le monde crie mon nom, c’est fantastique pour elle. La première chose que je fais quand j’entre sur le terrain, c’est de la chercher du regard dans les tribunes. Je la trouve toujours et dès qu’il y a un contact visuel, je sens un choc électrique me traverser », confiait-il encore.
Avec son père, qui est d’origine congolaise, Openda n’a pratiquement aucun contact. Sa mère Mariame n’est pas seulement sa plus grande fan, elle est aussi la personne qui le maintient les pieds sur terre comme elle l’a récemment confié à Het Laatste Nieuws après sa sélection avec les Diables Rouges : « J’ai envoyé un long SMS à Loïs où j’écris: « Je suis très fière de toi, mais fais en sorte de rester toi-même. » Je dois aussi lui donner des conseils en tant que mère. Il est dans l’équipe, mais maintenant c’est à lui de redoubler d’efforts pour rester Diable Rouge à l’avenir ».
Ne jamais faire de sport
Ce conseil n’est pas illogique, car Loïs Openda vient de loin. « Après ma naissance, j’ai dû rester à l’hôpital pendant un an car j’avais des problèmes de santé », expliquait le dernier buteur des Diables dans notre magazine. « Je souffrais d’asthme. Il y avait aussi une valve dans ma gorge qui ne fonctionnait pas et j’ai dû être opéré. Ils mettaient quelque chose dans ma gorge pour m’aider à mieux respirer », détaillait-il encore.
« Mais la veille de l’opération, le dernier scanner a montré que la valve fonctionnait soudainement et que je n’avais pas besoin de passer sur le billard », poursuit Openda. Ma mère me rappelle toujours cet épisode. « Elle est très croyante et dit que mes qualités sont un don de Dieu, que le Seigneur m’a permis de guérir et m’a donné la force de faire ce que je fais maintenant. »
Le médecin a même dit à Mariame à l’époque que son fils ne pourrait jamais pratiquer de sport et qu’il ne pourrait même pas marcher cent mètres… Un diagnostic qui heureusement n’était absolument pas le bon.
Rêves de Qatar
L’enfant inquiet d’il y a plus de vingt ans est maintenant devenu un joueur convoité. Lors des matches à l’extérieur des Diables Rouges contre le Pays de Galles (samedi) et la Pologne (mardi), il pourra peut-être prolonger ses débuts réussis sous la vareuse nationale.
Et après ce rassemblement international ? Ce sera quelques jours de vacances avant de revenir au au Club de Bruges, qui l’avait prêté à Vitesse Arnhem lors des deux dernières saisons. Malgré ses belles prestations aux Pays-Bas où il fut le premier dauphin de Sebastien Haller au classement des buteurs, il n’est pas certain de s’éterniser dans la Venise du Nord. Le transfert de l’attaquant Ferran Jutglà, 23 ans, en provenance du FC Barcelone, ne semble pas indiquer un séjour prolongé au Jan Breydel stadion. Maintenant qu’Openda a le vent en poupe, c’est peut-être le bon moment pour les Blauw en Zwart de récupérer un maximum de cash sur le rapide attaquant.
Le joueur lui-même semble prêt pour franchir une nouvelle étape dans sa carrière et il sait pertinemment qu’il y aura de l’intérê pour luit. Il attend avec impatience une offre venant du championnat de France, mais ça pourrait être une autre destination. Il voudra cependant une garantie de la part de son prochain employeur, celle d’avoir du temps de jeu.
Parce que Loïs Openda a toujours un rêve : « Disputer la Coupe du monde au Qatar serait bien. C’est à moi de prouver que je mérite une place dans le groupe. Je dois me montrer à l’entraînement et éventuellement lors des minutes que me donnera Roberto Martinez. Ensuite, je dois choisir le bon club où je pourrai progresser davantage et rester dans le coup pour être dans la sélection finale. Ce serait formidable d’être de la partie au Qatar. »
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