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Lotte Kopecky a mis fin à 12 de disette sur le Tour des Flandres féminin: « Quand j’ai ouvert les journaux, j’ai vu du cyclisme féminin en première page. C’est quelque chose d’unique »

En réussissant le doublé Strade Bianche et Tour des Flandres, la championne de Belgique s’est hissée au sommet du cyclisme féminin.

« Une conférence de presse au lendemain du Ronde, je n’y suis pas encore habituée », a souri Lotte Kopecky, lauréate dimanche du 19e Tour des Flandres féminin, signant le premier succès belge depuis Grace Verbeke en 2010. « Quand j’ai ouvert les journaux, j’ai vu du cyclisme féminin en première page. C’est quelque chose d’unique, une belle promotion pour notre sport », a ajouté la championne de Belgique, présente lundi après-midi au centre flamand du cyclisme de Gand.

« Gagner le Ronde est un processus de plusieurs années. Je pense avoir jeté les bases il y a deux ans déjà, en remportant une victoire sur le Tour d’Italie, puis avec ce titre de championne de Belgique », a expliqué Kopecky, 26 ans. Dimanche, elle a pu bénéficier d’une partition sans fausse note de son équipe SD Worx, largement représentée dans la finale.

La Néerlandaise Chantal van den Broek-Blaak s’est notamment mise au service de la Belge dans les dix derniers kilomètres. « J’ai une très bonne relation avec Chantal, ça aide. Nous étions dans une situation où j’étais la plus rapide. Nous avions un plan avant la course. Chantal est passée à l’attaque, Annemiek van Vleuten l’a suivie. C’était à moi de sauter dans les roues. Nous étions donc trois en tête, dont deux de la même équipe. C’était parfait. »

Cette victoire propulse Kopecky au sommet du cyclisme. « C’est difficile de dire ça de soi mais je pense être l’une des cinq meilleures sur une course d’un jour. J’ai dû énormément travailler pour en arriver là. Ma victoire aux Strade Bianche m’a donné des ailes en vue du Ronde. Pour l’instant, tout se déroule bien et j’espère que cela va perdurer. Je ne suis pas uniquement forte sur le plan physique, je suis aussi devenue meilleure mentalement », a expliqué Kopecky, passée de Liv Racing pour la formation à succès SD Worx à l’intersaison, où elle a signé un contrat de trois ans.

« Ce transfert a généré des questions intérieures. Le groupe allait-il m’accepter ? Allais-je m’y adapter ? La première rencontre a été très amicale et j’ai eu un très bon ressenti avec beaucoup de coureuses. J’ai senti obtenir la pleine confiance de l’équipe après ma victoire aux Strade Bianche et j’en ai récolé les fruits dimanche », a-t-elle détaillé. Le prochain objectif de la native de Rumst se situe le 16 avril, lors de la 2e édition de Paris-Roubaix. « Cette course figure à mon agenda, avant la Coupe des Nations sur piste. Je prendrai ensuite une petite pause avant le Giro et le Tour. J’attends avec impatience Roubaix. Tout peut y arriver. J’ai remarqué l’année dernière qu’il fallait un peu de chance. C’est une course qui peut me convenir avec les secteurs pavés », a ponctué Kopecky.

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