Les sportifs carburent-ils vraiment à la cocaïne ?
La réaction de la Fédération Française de Natation suite aux révélations choc et sulfureuses du champion olympique de natation Amaury Leveaux, ne s’est pas faite attendre. Et elle n’est pas tendre avec son ancien poulain. Mais par de là cette réaction, on peut s’interroger : le monde sportif carbure-t-il vraiment à la cocaïne ?
Dans les colonnes du Républicain Lorrain, Lucien Gastaldello, le vice-président honoraire de la Fédération Française de Natation, estime que « Amaury vient de se tirer une balle dans le pied« . En effet, il était question que l’ex-champion de natation passe consultant à la télévision pour les prochains événements, suite à sa retraite sportive en 2013. « Je pense qu’il peut faire une croix dessus. Qui voudra répondre à ses questions à présent ? renchérit Gastaldello. Pas le clan marseillais qu’il semble critiquer à chaque ligne (Fabien Gilot, Frédérick Bousquet, Florent Manaudou ou encore Camille Lacourt, ndlr). Tout le monde est dégoûté de son attitude. C’est une drôle de façon de rendre la monnaie.«
Quant à la consommation de cocaïne évoquée par l’enfant terrible de la natation française, elle n’a pas sa place au sein des équipes de France pour le vice-président de la FFN. « J’ai été chef de la délégation française des dizaines de fois. On a fêté des titres. Je commandais souvent du champagne mais pas de cocaïne. (…) La natation n’est pas camée.«
Sport et cocaïne, un mariage de performances
Vraies, fausses ou encore exagérées, il n’empêche que les déclarations de l’ancien champion olympique souligne encore une fois la présence de la cocaïne dans le monde du sport. Il n’y a pas longtemps, c’est un autre livre qui avait révélé les coulisses, pas toujours très « clean » du monde du rugby.
Sur le site du Figaro, Jean-Pierre de Mondenard, docteur et spécialiste des questions de dopage, explique les « raisons » qui pousseraient certains sportifs à consommer cette drogue.
On connaît depuis longtemps les effets dopant de la cocaïne sur l’organisme humain et la possibilité qu’elle offre de réaliser des efforts prolongés mais c’est seulement en 1971 qu’elle a été ajoutée à la liste des substances interdites du Comité internationale olympique (CIO).
« C’est un produit parfaitement efficace en compétition. La cocaïne permet de ne pas avoir faim, de ne pas être fatigué, de lutter contre la difficulté de l’effort. Elle donne au sportif le sentiment d’être invincible, d’être Superman, d’avoir la sensation que rien ne lui résiste. Et ça limite la fatigue » précise Jean-Pierre de Mondenard.
Etant donné que la cocaïne est facilement identifiable, en prendre durant les compétitions mène de manière quasi certaine à une disqualification et à une suspension… Bien trop risqué donc. Mais souligne le docteur : « il existe une subtilité de la réglementation que les sportifs connaissent parfaitement. Elle n’est interdite qu’en compétition. S’ils en prennent à l’entraînement, ils ne sont pas répréhensibles ». Comprendre par-là que les entraînements ne sont pas contrôlés contrairement aux compétitions, mais la prise de cocaïne est un acte illégal, ndlr.
Alors, tous dopés ? On veut encore croire que non…