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Plaidoyer pour un sport à « sauver » du dopage: le rugby

Tous dopés! Voilà un refrain (peu flatteur) que l’on entend souvent dans le monde du sport. Un livre, à sortir le 5 mars, enfonce encore plus cette ritournelle dans les esprits en dévoilant les dessous du rugby et en entrouvrant les vestiaires du XV de France.

Ce livre « Rugby à charges. L’enquête choc » a été écrit par le journaliste Pierre Ballester. Il retrace le parcours des substances (légales et illégales) prises par les rugbymen français (et les autres): des amphétamines dans les années 80 jusqu’aux substances actuelles nettement moins détectables.

Plaidoyer pour un sport à

Comme le souligne l’Express, qui publie des extraits du livre en avant-première, Pierre Ballester n’est pas un novice dans ce domaine, il connaît son sujet. C’est à lui que l’on doit notamment un livre de révélations sur la face cachée du cyclisme et de Lance Armstrong en particulier (L.A. Confidentiel, La Martinière, 2004).

Ici, l’inventaire fait dans le monde du rugby professionnel par l’auteur est sans appel: amphétamines consommées pendant les repas, compléments alimentaires douteux, ordonnances autorisant un produit dopant à des fins thérapeutiques (sauf qu’ici c’est presque la totalité de l’équipe qui est sous ordonnance), corticoïdes à gogo… De quoi donner le tournis aux narcotrafiquants prêts à se jeter dans la mêlée.

« Les amphétamines ont toujours existé dans le rugby et ailleurs, explique Jacques Mombet, médecin du XV de France pendant vingt ans, de 1975 à 1995. Dans les années 1970, des équipes entières en prenaient, d’autres non. Je me souviens d’un match de championnat, entre Fleurance et Marmande je crois, au cours duquel l’arbitre a pris peur ! Les joueurs avaient tous la bave aux lèvres, ils se mettaient des marrons même entre équipiers ! Il a dû arrêter le match. »

Et de conclure : « Du dopage, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. D’après ce que je sais, les médecins constituent un frein et des joueurs se tournent alors vers des « préparations » individualisées. Mais, globalement, le rugby ne peut plus y échapper désormais. Pour moi, les joueurs ne sont ni victimes, ni coupables, mais des victimes consentantes. »

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