Qui sont les fidèles hommes de l’ombre de Poutine?
En plus de 20 ans à la tête de la Russie, Vladimir Poutine s’est forgé un cercle restreint de fidèles conseillers. Des hommes dévoués au président russe, qui n’oseraient pour rien au monde le contredire. Qui sont-ils?
Les quelques conseillers à qui Poutine fait (encore) entièrement confiance se comptent sur les doigts d’une main. Ces hommes sont des puissants oligarques, des chefs d’armée, ou d’anciens compagnons du KGB.
Au fil des ans à la tête de la Russie, Poutine a affiné ce cercle de fidèles pour le restreindre au minimum. Et pourtant, preuve de la méfiance chronique du président russe, ce sont ces mêmes hommes de confiance qu’il place, à l’instar de Macron, au bout d’une table à rallonge. Poutine ne fait pas confiance à beaucoup de monde. Il lie des liens très forts avec quelques hommes uniquement.
Sergueï Choïgou
Ministre de la défense depuis 2012, c’est le véritable bras droit de Vladimir Poutine. Depuis 2010, son amitié avec le président russe est constamment mise en scène dans les médias d’Etat. Un ancien responsable européen a récemment confié que lui et Poutine « sont liés à la vie à la mort. » A 66 ans, Choïgou est la tête pensante principale des missions armées russes. L’annexion de la Crimée était son plan. Et l’invasion actuelle de l’Ukraine est en grande partie sous ses ordres. Lorsque Vladimir Poutine a ordonné de mettre en alerte les forces de dissuasions nucléaires, c’est Sergueï Choïgou qui a validé l’ordre du chef du Kremlin. Difficile de trouver plus fidèle.
Sergueï Lavrov
Vladimir apprécie visiblement les Sergueï. Lavrov, cette fois, est le ministre des Affaires étrangères au service de Poutine depuis 2004. Chef de la diplomatie russe, négociateur phare de la Russie à l’étranger, il est également dit très proche du chef d’Etat. C’est lui, qui, depuis le début de l’invasion russe, encaisse les sanctions occidentales. Il est l’un des rares dirigeants à occuper un tel poste depuis le début des présidences de Poutine.
Valéri Guerassimov
A 66 ans lui aussi, il est le chef d’Etat-Major de forces armées russes, nommé par Poutine depuis 2012. « Militaire jusqu’à la racine des cheveux » comme le définit son acolyte Sergueï Choïgou, il évoque avec insistance l’importance de l’information, ou, concrètement, la propagande, pour la préparation d’une guerre. Ou comment préparer l’opinion publique russe à la guerre. Il se trouvait aux côtés de Sergueï Choïgou lorsque Vladimir Poutine a demandé de mettre en alerte les forces de dissuasion. Le chef d’Etat-major a grandement participé à l’élaboration des opérations en Syrie et dans le Donbass.
Sergueï Narychkine
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
C’est lui, qui, récemment, a été la victime d’une humiliation publique, en direct à la télévision, par Vladimir Poutine lui-même. Le président russe lui avait demandé avec insistance ce qu’il pensait de la reconnaissance des républiques du Donbass et de Lougansk. Visiblement perturbé, Narychkine avait du mal à répondre avec sérénité à Poutine. Ce moment a fait le tour de la toile.
Nommé par Poutine depuis 2016, il est le directeur du Service des renseignements extérieurs de la Russie. Il est proche de Poutine depuis de nombreuses années: les deux hommes ont exercé ensemble au KGB. C’est à Narychkine que Poutine a confié la mission de « remettre de l’ordre » au Parlement russe.
Dimitri Medvedev
Les bons comptes font les bons amis. Président de la Russie de 2008 à 2012, actuellement vice-président du Conseil de sécurité russe, Medvedev a pris en 2008 la succession de Poutine, car la consitution russe l’empêchait d’enchaîner plus de deux mandats successifs. Une fois président, le premier acte de Medvedev a été… de nommer Poutine chef du gouvernement. A la présidentielle de 2012, il s’efface gentiment pour laisser la voie grande ouverte à Poutine, qui lui rend la pareille en le nommant à son tour chef du gouvernement en 2012. Belle complicité.
Konstantin Malofeev
Oligarque russe proche de Vladimir Poutine, de tendance conservatrice, il est à la tête d’un mouvement monarchiste nommé « Aigle à deux têtes » et rêve d’un retour du tsarisme.
L’homme est régulièrement cité dans les affaires sur les déstabilisations de l’Occident en aidant les mouvements populistes, notamment à travers l’Europe. Il est interdit de séjour et de transactions bancaires dans de nombreux pays européens. Malofeev est également connu pour avoir financé des mouvements militaires illégaux, notamment dans le Donbass.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici