Hande Taner, la nouvelle lobbyiste européenne du voile
Hande Taner utilise le même discours de victimisation que les Frères musulmans et que le président Erdogan.
Sous pression française, le Conseil de l’Europe a retiré le visuel de sa campagne « WE CAN for human rights speech » dont il avait confié la fabrication à deux ONG de la mouvance des Frères musulmans: le Femyso (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations) et l’EFOMW (European Forum of Muslim Women), qui ont toutes deux pignon sur rue, à Bruxelles.
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Financée par l’Union européenne (340 000 euros), la campagne faisait allègrement la pub du voile islamique, avec des slogans du genre « Apportez de la joie, acceptez le hijab » ou encore « La beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab ». La France, qui a désigné l’islam politique comme l’un de ses ennemis intérieurs, ne pouvait pas laisser passer ça. « Il ne faut pas confondre la liberté religieuse avec la promotion de facto d’un signe religieux », a lancé le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, soutenu discrètement par l’Allemagne.
Et l’Union européenne? C’est plus ambigu. On sait qu’elle finance un think tank turc, la Seta Foundation, qui, rapport après rapport, dépeint l’Europe comme affreusement islamophobe. L’islamophobie est utilisée dans diverses enceintes internationales pour obtenir la pénalisation du blasphème. Sur tous ces sujets, la Commission devra converser avec la nouvelle présidente du conseil exécutif du Femyso, Hande Taner (photo), qui en était déjà la porte-parole. Avant cela, elle était membre de l’association étudiante de la communauté islamique Milli Görüs (IGMG) des Pays-Bas, d’obédience FM.
La lobbyiste utilise le même discours de victimisation que les groupes fréristes en général et le président Erdogan en particulier, comme en témoigne son opinion sur la chaîne turque TRT World, le 17 mai 2019. Elle a aussi pris part à des événements organisés par l’EFOMW, la branche « femmes » des Frères, cosignataire de la récente campagne prohijab. Sa nomination éveille aussi la crainte d’une augmentation de l’influence turque au sein des organisations européennes.
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