Sortie du nucléaire: « La décision est attendue pour le 18, nous sommes le 15 »
Le Premier ministre Alexander De Croo a rappelé mardi que le dossier concernant la sortie ou la prolongation du nucléaire au-delà de 2025 n’était pas liée aux décisions de soutien aux ménages et aux entreprises prises lundi soir. « La décision est attendu pour le 18, nous sommes le 15 », s’est-il contenté de répondre en conférence de presse.
A la fin décembre, les partenaires gouvernementaux ont convenu de prendre une décision le 18 mars, soit vendredi. Mardi matin, le président du MR Georges-Louis Bouchez a jugé sur La Première qu’un tel accord était nécessaire « si l’on veut mettre en oeuvre le plan B, soit la prolongation de plusieurs réacteurs au-delà de 2025. »
Sur Bel RTL, le vice-Premier ministre Ecolo, Georges Gilkinet, s’est montré prudent mais n’a pas fermé la porte à la prolongation du nucléaire.
Le vice-Premier ministre Ecolo, Georges Gilkinet, s’est montré prudent mais n’a pas fermé la porte à la prolongation du nucléaire. « On va analyser les scénarios sur la table. Le monde a changé, on en tient compte. On analysera de manière objective, nous ne sommes pas aveugles », a-t-il dit au micro de Bel-RTL.
« Il y a une ouverture pour autant que cela ne freine pas les énergies renouvelables et notre autonomie énergétique, et ce que cela ne mette pas en danger nos concitoyens. Je ne souhaite pas de l’énergie dangereuse pour eux. Ce sont des centrales qui ont été mises en difficultés. » Une discussion est en cours avec Engie, a-t-il indiqué.
Interrogé dans la Libre, Bouchez affirme qu’elle n’est pas très avancée. Il pointe du doigt la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen). « La ministre n’a travaillé que sur le plan A. Pas de chance, c’est le plan B qui semble s’avérer. En quelques jours, nous devrons rattraper le fait que, depuis décembre 2020, plus rien n’a été fait sur la piste nucléaire. »
L’accord de gouvernement conclu en octobre 2020 prévoit qu’en cas de garantie insuffisante de la sécurité d’approvisionnement du pays, deux réacteurs peuvent être prolongés. Le MR appelle à ne pas faire de ce nombre un « fétiche ». « Doel 4 et Tihange 3, c’est un minimum. Mais on peut ajouter Tihange 1, qui a déjà fait l’objet d’un gros investissement de prolongation », a ajouté M. Bouchez.
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