Sans papiers: cinq grévistes de la faim en procédure contre Sammy Mahdi
Selon le porte-parole de l’Union des Sans-papiers pour la Régularisation, Tarik Chaoui, et l’avocate Marie Doutrepont, Sammy Mahdi ne respecte pas les accords pris à la fin de la grève de la faim.
Cinq des 475 sans-papiers qui ont participé à la grève de la faim de l’année dernière ont décidé d’engager une procédure en référé pour faire appliquer l’accord conclu en juillet avec le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V). Mahdi lui-même regrette la démarche et réfute la critique.
En mai, 475 sans-papiers ont entamé une grève de la faim à l’église du Béguinage, à l’ULB et à la VUB à Bruxelles, pour demander la régularisation de leur séjour en Belgique. La grève de la faim a pris fin le 21 juillet après que Mahdi s’est engagé à prendre en considération certaines lignes directrices pour le traitement de leur demande, ce qui devait être fait individuellement. Selon le porte-parole de l’Union des Sans-papiers pour la Régularisation, Tarik Chaoui, et l’avocate Marie Doutrepont, il semble que seule une centaine des 475 dossiers soumis au Département de l’Immigration aient déjà été traités. « La majorité des décisions sont négatives et violent les engagements pris par Sammy Mahdi », ont-ils déclaré ce lundi.
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Madhi réfute
Selon la communication, cinq grévistes de la faim ont maintenant décidé d’engager une procédure en référé pour faire respecter l’accord. Ils sont soutenus par l’Association pour la Défense du Droit des Étrangers (ADDE), la Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers (CIRÉ) et la Ligue des Droits Humains (LDH). L’affaire sera entendue mercredi devant le Président du Tribunal de Première Instance de Bruxelles. Une action aura également lieu sur la place Poelaert ce mercredi.
Le secrétaire d’État Mahdi n’est pas d’accord avec les critiques. Mahdi souligne que chaque dossier sera traité individuellement, comme convenu. « Chaque dossier est examiné en détail par le département de l’immigration. Certains dossiers comportent plus de 200 pages. Ce ne sont pas des décisions que l’on prend à la légère », déclare M. Mahdi. Selon le Secrétaire d’Etat CD&V, tous les grévistes de la faim « ont été invités à introduire une demande de régularisation humanitaire afin que leur dossier puisse être examiné individuellement selon la politique de régularisation en vigueur ».
« Toutes les décisions ont été minutieusement justifiées et prises sur la base de tous les éléments d’un dossier, tant les éléments positifs que négatifs. Chaque demandeur de régularisation reçoit le même traitement », peut-on lire.
M. Mahdi ne peut accepter le fait que l’organisation aille maintenant en justice au nom d’un certain nombre de grévistes de la faim. « Je vois que ce ne sera jamais bon. D’abord, ils demandent un traitement pour tous les membres de l’église, puis ils vont au tribunal pour s’assurer que plus aucun cas n’est traité. La politique de régularisation est humaine et accorde une exception à ceux qui n’ont pas suivi les règles de migration. Cela ne peut jamais s’appliquer à tout le monde« , conclut M. Mahdi.
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