Négociations fédérales: des concessions du PS mais pas (encore ?) de gouvernement
La mission PS-N-VA est prolongée jusqu’au 8 août, a fait savoir le Palais royal au terme de la remise du premier rapport intermédiaire de Bart De Wever et de Paul Magnette au Roi. Ce dernier a appelé tous les présidents de partis impliqués dans les négociations à se réunir au plus vite.
Les concessions du PS n’ont pas (encore ?) porté leurs fruits. Elles seraient nombreuses, pourtant. Assez pour que les discussions avec la N-VA, entamées le 20 juillet dernier, se poursuivent jusqu’au 8 août, date à laquelle le Roi a demandé aux deux partis de leur remettre un nouveau rapport. Mais insuffisantes pour qu’en l’état, un gouvernement fédéral soit formé avec, à priori, plus de partis de droite que de gauche.
Côté socio-économique
Avant de se rendre ce vendredi 31 juillet chez le Roi pour la remise d’un rapport intermédiaire, PS et N-VA ont rencontré lundi les représentants du CD&V et du CDH, puis ceux du MR et de l’Open VLD le lendemain. Le texte présenté aux libéraux a fait dire à certains observateurs que les socialistes n’obtiendraient, en réalité, « rien de vraiment propre sur le socio-économique ».
Pas de révision de l’âge de la pension, qui resteraient à 67 ans comme décidé sous la suédoise, ni de retour sur les autres réformes introduites en matière de retraite cette dernière législature. Mais bien un engagement pour instaurer une pension minimale à 1 500 euros. Pas d’engagement sur les 14 euros de l’heure de salaire minimal. Pas de nouvelle fiscalité sur les hauts revenus ni sur les gros patrimoines.
Refinancement des soins de santé
Par contre, un refinancement des soins de santé semble se confirmer, même si cette mesure mettait déjà tout le monde d’accord. Au niveau institutionnel, de nouvelles scissions seraient à prévoir, par exemple en matière de santé (bien que 7 Belges sur 10 soient en faveur d’une refédéralisation, selon le Grand Baromètre du Soir de juin dernier), d’institutions culturelles, de justice, de police, de pompiers, de protection civile…
En matière d’IVG, le dossier qui a crispé les discussions politiques estivales, les versions divergent. Au CDH et au CD&V, les deux formateurs auraient affirmé que tout pouvait encore être négocié (par exemple via un délai de 16 semaines et non de 18 semaines), tandis que le MR et l’Open VLD se seraient entendus dire qu’il ne serait plus possible de revenir en arrière, le Parlement ayant déjà travaillé trop loin.
Avant la remise du rapport au Roi, les libéraux, dans une sortie médiatique concertée (l’Open VLD dans De Tijd, le MR dans Le Soir), avaient fait savoir qu’il « y avait une chance unique de former un gouvernement » (dixit le président Egbert Lachaert). Ils auront jusqu’au 8 août prochain pour la concrétiser.
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