Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles tourne au ralenti
Toute la belle machine gouvernementale est coincée, sur des grosses pierres (décrets Paysage, inscription, formation des enseignants, rythmes scolaires), mais aussi sur de petits grains de sable…
Au début de l’été, la ministre MR de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, présentait en deuxième lecture sa réforme du décret Paysages à ses collègues du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce décret, dit aussi décret Marcourt, permet aux étudiants de reporter d’année en année certains crédits non validés. La question porte sur les valeurs des uns et des autres, entre une MR qui y voit une coûteuse manière de prolonger indéfiniment les études supérieures, et ses partenaires PS et Ecolo qui craignent de voir des jeunes trop brutalement privés de possibilités d’obtenir un diplôme.
Rouges et verts réclament alors à Valérie Glatigny des adoucissements, ne les obtiennent pas, et refusent de valider la proposition libérale, qui est rejetée. Valérie Glatigny repousse ensuite la réforme du décret Inscriptions préparée par Caroline Désir (PS), pourtant demandée par le MR, et s’enclenche la mécanique infernale des rétorsions et contre-rétorsions.
Depuis, c’est toute la belle machine gouvernementale qui est coincée, sur des grosses pierres (décrets Paysage, inscription, formation des enseignants, rythmes scolaires), mais aussi sur de petits grains de sable: la semaine dernière, la ministre MR de l’Enseignement supérieur a ainsi fait reporter un projet de Bénédicte Linard (Ecolo) de soutien à un master en droits de l’enfant, et elle a retiré de l’ordre du jour, sachant le blocage inévitable, la désignation de son chef de cabinet comme commissaire du gouvernement auprès des universités Saint-Louis et de Namur. « On a des ordres du jour d’affaires courantes », s’afflige un cabinettard.
Dans l’entourage du ministre-président, on ne nie pas les problèmes, mais on promet des ordres du jour plus chargés pour bientôt. « Il y a eu des obstructions, c’est vrai, mais on va se parler, entre adultes, et débloquer la situation: on y a tous intérêt », nous dit-on chez Pierre-Yves Jeholet.
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