Fact-checking politique: les femmes sont-elles les oubliées de la politique en Belgique ?
« Les Partis politiques en Belgique », un ouvrage publié par des politologues du Centre d’étude de la vie politique de l’ULB, présente et analyse les partis politiques belges et le système dans lequel ils évoluent. Le Vif en a sorti 50 questions, en voici une.
Oui
Freiné pour des raisons électorales par les partis laïques, libéral et socialiste, et poussé, pour les mêmes raisons, par des catholiques qui, philosophiquement, s’en méfiaient pourtant plutôt, le suffrage féminin a été adopté tardivement en Belgique: en 1948 à peine, plusieurs années (la France en 1944), voire plusieurs décennies (l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg en 1918 et 1919) après les pays voisins.
Cet accès tardif à l’électorat s’est répercuté sur les charges ministérielles, puisque la première femme ministre, la CVP Marguerite De Riemaecker-Legot, n’a été désignée qu’en 1965, et la première présidente de parti, Antoinette Spaak (FDF), seulement en 1977. Il fallut patienter jusqu’à 1999 pour les premières vice-Premières (Laurette Onkelinx, PS, et Isabelle Durant, Ecolo), et 2019 pour la première Première, Sophie Wilmès (MR). Et même si le gouvernement De Croo est paritaire, avec dix hommes et dix femmes, il ne devrait avoir échappé à personne qu’en kern ne siègent que deux femmes (l’écologiste flamande Petra De Sutter et Sophie Wilmès) sur huit.
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