Egbert Lachaert : « Il est logique que Sophie Wilmès reprenne la formation »
« Il serait irresponsable que le gouvernement démissionne en septembre », déclare le nouveau président de l’Open VLD, Egbert Lachaert.
Egbert Lachaert a succédé à Gwendolyn Rutten à la présidence des libéraux flamands, le 22 mai. Samedi dernier, il a participé au « super kern », qui regroupe les dix partis qui ont donné les pleins pouvoirs au gouvernement Wilmès. Tout un ensemble de mesures y a été approuvé. « L’une de nos priorités était un accord pour le secteur de l’horeca, comprenant une réduction de la TVA. Je pensais que ça s’arrêterait là », dit Lachaert.
Vous distribuez également un bon cadeau d’une valeur maximale de 300 euros et une carte de train avec dix trajets gratuits. Lorin Parys, vice-président de la N-VA, a tweeté une photo de Saint-Nicolas.
Egbert Lachaert : La N-VA était présente. Les trajets de train doivent être une mesure ciblée. Il n’y a pas eu d’accord sur les détails concrets, donc nous devons encore examiner la question. Nous n’allons pas dépenser inutilement l’argent des contribuables.
Les véritables plans de relance doivent encore suivre. Quels accents libéraux voulez-vous mettre ?
Il est logique que le gouvernement dépense de l’argent. Nous devons faire en sorte que la crise soit la plus courte possible grâce à des mesures de relance ciblées. Les entreprises qui étaient en parfaite santé avant la crise et qui connaissent des difficultés pourront faire appel à des mesures de soutien. Si nous économisons ou taxons maintenant, nous allons tuer l’économie.
Demandez une contribution supplémentaire aux personnes qui ont un revenu supérieur à 4500 euros, suggère l’économiste Paul De Grauwe.
Comme je l’ai dit, si nous taxons davantage maintenant, nous paralyserons l’économie. En même temps, nous devons atténuer les conséquences sociales pour ceux qui sont en difficulté. Et c’est pourquoi il faut faire travailler plus de personnes. En outre, notre structure étatique est trop compliquée. Aux Pays-Bas, les prélèvements publics sont plus faibles, mais la prestation de services n’est pas plus mauvaise. Nous devrons y travailler dans les années à venir.
Vous n’êtes pas d’accord avec ceux qui veulent déjà une réforme de l’État ?
C’est de l’improvisation. Faisons nos devoirs d’ici 2024. Dans les prochaines années, nous travaillerons sur la reprise socio-économique.
Interrogé par l’hebdomadaire De Zondag, Theo Francken (N-VA) espérait un « accord historique » avec le PS. Les libéraux seront spectateurs.
Tout le pays attend cet accord depuis plus d’un an. Je n’ai aucune indication aujourd’hui qu’il serait à portée de main. Nous verrons bien. Quoi qu’il en soit, nous devons travailler à la mise en place d’un gouvernement à part entière.
La Première ministre Sophie Wilmès (MR) doit-elle succéder à Conner Rousseau (SP.A) et Paul Magnette (PS) ?
Constitutionnellement, c’est le choix logique. Ce gouvernement a la confiance, le roi ne peut nommer personne maintenant. Je pense que la tentative sera plus viable si nous partons du centre.
Votre vice-premier ministre, Alexander De Croo, dit qu’il veut continuer avec le gouvernement actuel s’il n’y a pas d’alternative d’ici septembre. Vous vouliez des élections en septembre.
Il reste indiqué d’avoir une majorité d’ici septembre. Mais je comprends qu’Alexander dise que le gouvernement ne se contentera pas de simplement démissionner, ce qui serait irresponsable alors que le pays est en pleine crise sanitaire et économique.
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