Carte blanche
Carte blanche, en réaction au dossier » Nivelles dans 30 ans »
Nous sommes en colère !…Notre première malheureuse constatation en tant que mouvement citoyen est bien entendu de devoir souligner que les articles présentés dans ce dossier ne tiennent nullement compte de l’avis des citoyens Nivellois.
L’homme de la rue n’a pas été sollicité pour donner son avis sur ce qu’il attend de Nivelles en 2030.
Les personnes interrogées dans ces articles présentent Nivelles de façon unilatérale, en soulignant un programme de politique urbanistique et de mobilité… d’une seule voix, d’une seule vision : celle de la majorité actuelle.
Nous assistons à une projection réductionniste de l’avenir nivellois, mettant en scène les acteurs d’une politique d’urbanisation et de bétonisation à outrance sans se préoccuper des objectifs de mobilité douce et des idées de transition économique, sociale, écologique dont Nivelles va certainement avoir grand besoin dans les années à venir.
Nous constatons avec beaucoup de déplaisir qu’un dossier au titre aussi alléchant se réduit rapidement à un publireportage à la gloire des politiques expansionnistes à tout crin.
Le centre de Nivelles, si vous décidez de vous y promener, au-delà d’une image idyllique renvoyée par une jolie Grand place, rendue piétonne il y a quelques années, se caractérise par des commerces désertés au profit des centres commerciaux très largement fréquentés.
Les commerces qui y survivent paient des loyers exorbitants pour accueillir des clients, de plus en plus rares.
La rue de Namur, autrefois axe commercial de la sympathique ville de Nivelles, compte aujourd’hui plus de bâtiments commerciaux inoccupés que de devantures accueillantes.
La vision économico-commerciale de l’article présenté envisage de recréer de la vie économique en transplantant des centres commerciaux au centre de la ville « pour faciliter le lien entre le complexe commercial du Shopping et les commerces du centre-ville ».
Alors que les commerces spécialisés, les métiers d’artisans disparaissent et sont progressivement asphyxiés par les grandes enseignes. Trois librairies dans le centre de Nivelles, deux boucheries, un légumier, deux cordonniers, récemment un disquaire et en contrepartie, une multitude d’agence immobilières (plus de 22 enseignes)
« Une couronne verte « , mentionne l’article, peut-être,… mais uniquement grâce aux petits villages entourant Nivelles et pour le moment, encore, épargnés par la voracité des promoteurs immobiliers.
Certainement pas par le souci de préservation de la nature dans le centre de Nivelles où le seul poumon vert actuel est le Parc de La Dodaine, qui polarise presque toutes les activités sportives de la ville.
Ceci au détriment d’autres quartiers qui mériteraient plus d’attention.
Résultats : des encombrements incessants en plein centre-ville, des difficultés de parkings, un flux continu de voitures et une pollution urbaine accrue (bruits, gaz d’échappements,…).
Près de 6.000 nouveaux logements sont prévus sur Nivelles dans les mois à venir et on nous parle d’une mobilité qui, dans 30 ans, sera « aussi fluide que maintenant ».
Est-ce un pied de nez aux Nivellois ?
Dès 15.30 heures, les artères de la ville résonnent de klaxons et étouffent sous les gaz des pots d’échappement. Il faut attendre 18.30 heures pour espérer traverser la ville en trente minutes. Et bien heureux, ceux qui ne font que la traverser car si, par hasard, vous décidez de faire un achat en ville, il faudra vous armer de patience pour accéder à une place de parkings urbains.
Aucune mobilité douce n’a été envisagée.
Des navettes ont été créées en début de législature mais on rapidement disparu de la circulation. Sans que la population soit informée de cette curiosité !
Aucun parking à vélos sur les zones de délestages, encore moins dans le centre-ville.
Aucune proposition vélocipédique dans la ville malgré une artère royale la traversant complètement, le RAVEL (bitumé récemment !).
Mais, on nous dit, qu’après 12 ans de législature, maintenant on y pense et que tout est prévu jusqu’en 2025 ! Merveilleux !
Plus de 6.000 logements et donc près de 12.000 nouveaux habitants avec minimum 12.000 voitures si pas 24.000. Comment vont-ils se déplacer au centre-ville ? Peut-être décideront- ils de ne jamais y mettre les pieds puisqu’on leur proposera des centres commerciaux à proximité de leur logement.
Une « Smart city », une politique de déchets à la pointe, avec un container par quartier et une facture immédiatement débitée de votre compte. Quid des personnes qui ne peuvent se déplacer aux containers en question, quid des personnes à faible revenus débités immédiatement de leurs taxes déchets ? Si on en ne peut payer, on retourne avec sa poubelle à la maison ? Cela promet du plaisir aux éco-cantonniers !
Une politique de logement prévoyant la mixité sociale. La mixité sociale est tout sauf la construction de ghettos sociaux. 40 logements pour les jeunes ne pouvant s’offrir l’acquisition des nouveaux projets ambitieux construits à la gloire urbanistique de Nivelles, se verront donc gentiment proposer ces nouvelles 40 maisons regroupées dans un clos.
Pourquoi ne pas avoir proposé des conditions de mixité sociale à tous ces nouveaux projets immobiliers et les y avoir incluses, comme cela se fait déjà dans d’autres communes… Non, on a privilégié un pourcentage de parkings obligatoires, des centres commerciaux » de proximité », …une nouvelle polyclinique (la deuxième) malgré la présence d’un hôpital public.
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