Après Paul Magnette, l’Open Vld ou le CD&V pourrait reprendre la main
L’Open Vld et le CD&V étaient pressentis lundi soir pour livrer un nouveau chargé de mission à la demande du Roi dans le cadre de la formation d’un gouvernement fédéral.
L’informateur Paul Magnette a dressé le bilan de sa mission, après cinq semaines de négociations avec les différents partis politiques, dans une courte vidéo diffusée sur le réseau social Twitter.
https://twitter.com/PaulMagnette/status/1204084783950770180Paul Magnettehttps://twitter.com/PaulMagnette
Vos encouragements ont été nombreux, tant de Flandre que de Wallonie et de Bruxelles. Du fond du coeur. Merci ! #Belgium 1/2 pic.twitter.com/8lE9Fbg5YK
— Paul Magnette (@PaulMagnette) December 9, 2019
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« Cela fait cinq semaines, avec mes collaborateurs, que l’on essaie de trouver des solutions pour la Belgique. On a travaillé avec tous les partis politiques. On a identifié des priorités. On a travaillé sur des convergences. Je pense qu’on a commencé à trouver des solutions sur des sujets très importants (…) comme l’emploi, la santé, la justice, les pensions, la transition climatique ». Il a ajouté que le travail budgétaire avait également été entamé. Il a ensuite répété qu’il voulait rester constructif et continuer à trouver des solutions « pour tous les Belges de Zeebruges à Arlon et d’Eupen à Mouscron ».
A ses yeux, il est temps que chacun prenne ses responsabilités, entendait-on lundi. Le scénario d’une coalition arc-en-ciel (socialistes, libéraux, écologistes) complétée par le CD&V et/ou le cdH est sur la table. Jusqu’à présent, les libéraux n’ont pas fermé la porte. Le travail de l’informateur ne « peut être jeté par-dessus bord », estiment-ils même s’ils le jugent « encore insuffisant ».
La logique politique voudrait dès lors qu’ils prennent le relais du président du PS dans le cadre d’une préformation ou d’une formation… à moins que le Palais ne charge un CD&V d’une nouvelle mission. L’arc-en-ciel ne dispose que d’une majorité très courte à la Chambre (76 sièges sur 150) et n’a pas de majorité dans le groupe linguistique flamand. L’ajout des chrétiens-démocrates résout le premier problème, pas le deuxième.
Le CD&V et certaines personnalités de l’Open Vld ont estimé qu’il fallait envoyer au front la N-VA. Ils craignent qu’un arc-en-ciel même élargi ne passe pour une coalition anti-N-VA et permette aux nationalistes de se poser en victimes. Une mission confiée à la N-VA risque toutefois de mener à un retour à la case départ. Le PS n’entend toujours pas s’allier aux nationalistes flamands et les propos du président de la N-VA lundi matin n’étaient guère conciliants.
Le président de la N-VA, Bart De Wever, n’exclut pas de recevoir une mission mais il ne s’est guère montré conciliant lundi: il a évoqué une « bouillie arc-en-ciel » dont il faudrait « faire passer le goût avec un solide dentifrice flamand » et estimé qu’il ne faudrait pas reprendre le travail de zéro… mais de « moins 20 ».
M. Magnette n’a pas souhaité réagir à ces déclarations qui sont, d’après lui, « injurieuses » et « n’élèvent pas le débat politique ». Après le rapport de M. Magnette, le Roi tient sa décision en délibéré. Il a entamé un tour de consultation des présidents de parti, en commençant par les libéraux.
Le CD&V ouvre la ronde des consultations mardi
Le Roi recevra mardi matin le président du CD&V, Joachim Coens, à 9h00. Il sera suivi par le président de la N-VA, Bart De Wever, à 10h15, et la présidente de Groen, Meyrem Almaci, à 11h30.
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