Alexander de Croo reconnait « s’être trompé » dans certaines déclarations faites sur la vaccination
Ce jeudi soir à la Chambre, le Premier ministre est revenu sur certaines de ses déclarations après avoir été pointé du doigt par la N-VA. Il a ensuite insisté sur à la nécessité de lutter contre les fake news et à la désinformation circulant dans certaines manifestations contre les mesures sanitaires.
Le Premier ministre était interpellé par la N-VA à la suite d’une interview accordée au Morgen. « Dans votre accord de gouvernement, vous annonciez lutter contre les infox et fake news. Alors quand j’ai lu cette interview, je me suis dit, comment allez-vous vous punir vous-même ?« , a ironisé le chef de groupe nationaliste Peter De Roover.
« Le vaccin protège neuf à dix fois mieux contre des symptômes ou des hospitalisations et cinq à huit fois mieux contre une hospitalisation en soins intensifs. Ceux qui se font vacciner, notamment avec un booster, ont 50% de risques en moins d’être contaminés et nettement moins de risques de contaminer les autres. La réduction du risque après un booster est donc bien de 50% et pas de neuf fois, comme je l’avais dit. Je me suis trompé« , a admis Alexander De Croo.
« Mais l’essentiel, c’est qu’une personne vaccinée se protège mieux et protège mieux les autres. Les vaccins sont un triomphe scientifique (…). Si dans une manifestation, on dit des choses qui induisent en erreur, je n’ai pas peur de mettre le doigt sur ce qui est faux, dans les faits et dans les intentions », a lancé le Premier ministre, qui a utilisé une comparaison. « Certains disent que les vaccinés et les non vaccinés peuvent propager le virus. C’est comme si je disais que Wout Van Aert et moi-même roulons à vélo. C’est vrai, mais nous ne roulons pas de la même manière. Lui est le meilleur dans son domaine et moi je suis très loin de ce niveau. Une personne vaccinée est au top de la protection de soi-même et des autres, alors qu’une personne non vaccinée est dans un tout autre ordre de grandeur. Je n’ai pas peur de pointer cette différence-là. Il faut oser agir et réagir contre ça. Le choix de ne pas se faire vacciner peut porter atteinte à la santé et à la liberté des autres. En tant que société, il faut oser le pointer du doigt. Ce n’est pas de la solidarité, c’est une fausse définition de liberté.«