Covid: une vingtaine de cas de Combicron identifiés en Belgique
Un laboratoire de Roulers en Flandre-Occidentale a identifié un nouveau variant du coronavirus. Baptisé Combicron, le variant combine les sous-variants d’omicron BA.1 et BA.2. Cependant, les scientifiques ne voient pas de raison de paniquer pour le moment.
A l’heure où les contaminations et les hospitalisations liées au Covid augmentent à nouveau en Belgique, le laboratoire de l’hôpital AZ Delta à Roulers annonce avoir découvert une vingtaine de cas d’un nouveau variant depuis le 20 février dernier. Il s’agit d’une combinaison de deux sous-variants d’Omicron.
« Il n’y a certainement aucune raison de paniquer. Le nouveau variant ne représente que 1,5 % de toutes les variantes de virus que nous analysons ici. Nous ne parlons que de 20 cas sur les quelque 1 300 échantillons analysés. Cependant, il s’agit d’informations biologiquement intéressantes sur la façon dont le virus se développe », explique Geert Martens, médecin spécialisé en biologie clinique à l’AZ Delta, au quotidien De Standaard.
Selon lui, les risques que des personnes soient infectées par deux souches de virus en même temps augmentent durant les périodes de forte circulation du virus. « Si quelqu’un vous tousse au visage avec une souche et deux heures plus tard avec une autre, un tel mélange peut se produire », explique-t-il. « Les deux sous-variants vont s’échanger ces morceaux de gènes entre eux, donnant naissance à un nouveau variant ». « Rien n’indique qu’il se propage plus rapidement ou qu’il rend les gens plus malades », ajoute-t-il.
« Comme ni BA.1 ni BA.2 ne posent aujourd’hui de grands problèmes, aucune raison de s’inquiéter outre mesure à ce stade-ci pour lui. Mais c’est à l’instant T où je vous parle, on est le 18 mars », déclarait Benoît Muylkens, virologue à l’Université de Namur sur Matin Première.
Plusieurs cas de variants combinés en Israël
Mercredi, le ministère israélien de la Santé a également annoncé avoir détecté deux cas de contamination à un variant non identifié du coronavirus, sans gravité apparente et qui combine les sous-variants BA.1 et BA.2. « Ce variant n’est pas encore connu dans le monde et les deux cas ont été découverts grâce à des tests PCR effectués à l’aéroport Ben Gourion à l’entrée en Israël », indique un communiqué du ministère. « Les personnes contaminées ont présenté de légers symptômes de fièvre, maux de tête et de douleurs musculaires et n’ont pas nécessité de soins médicaux particuliers », poursuit-il.
Pour le chef de la stratégie anti-covid du gouvernement israélien, Salman Zarka, « le phénomène des variants combinés est bien connu » et « à ce stade, nous ne sommes pas inquiets (par le fait que le nouveau variant puisse conduire à) des cas graves », a-t-il déclaré à la radio militaire israélienne.
Au moment où les cas de contamination augmentent de nouveau à travers le monde, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, doit tenir une réunion mercredi avec des responsables du ministère de la Santé, a indiqué son bureau.
La situation sanitaire s’est dégradée dans plusieurs pays à cause de la propagation du sous-variant BA.2, particulièrement contagieux. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a toutefois indiqué fin février que BA.2 ne provoquait pas de forme plus grave du coronavirus que BA.1.
Avec AFP
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