Coronavirus: l’Amérique latine devient la région la plus affectée du monde
L’Amérique latine et les Caraïbes sont devenues la région du monde comptant le plus grand nombre de contaminations au coronavirus, tandis que l’Espagne assurait « contrôler » la situation malgré une nouvelle flambée.
Le Covid-19 gagne par ailleurs de nouveaux pays, comme la Corée du Nord, qui jusqu’à présent se disait épargnée et s’est placée dimanche en état d' »urgence maximale » après l’annonce d’un premier cas suspecté.
Avec plus de cinq millions de nouveaux cas détectés depuis le 1er juillet, soit plus d’un tiers de ceux qui ont été déclarés depuis le début de la pandémie, la maladie a fait au moins 645.715 morts dans le monde, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 11H00 GMT.
Amérique latine, épicentre mondial
L’Amérique latine et les Caraïbes sont devenues dimanche la région du monde ayant recensé le plus grand nombre de contaminations, soit 4.340.214 cas, selon un bilan établi par l’AFP dimanche à 21H00 GMT à partir de sources officielles. C’est la première fois que le nombre d’infections dans cette région dépasse celui de l’Amérique du Nord, qui compte 4.330.989 cas, essentiellement aux Etats-Unis, le pays le plus touché au monde avec 4,2 millions de contaminations et près de 150.000 morts.
Etats-Unis: baisse du nombre de nouvelles contaminations
Les Etats-Unis ont recensé dimanche 55.187 nouveaux cas de contamination au coronavirus en l’espace de 24 heures, chiffre le plus bas depuis près de deux semaines, selon le comptage de l’université Johns Hopkins, qui fait référence.
Ces nouveaux cas portent à 4.229.624 le nombre total de cas enregistrés depuis le début de l’épidémie dans le pays, le plus touché par le virus dans le monde, selon ce comptage établi à 20h30 (00h30 GMT lundi) par l’université basée à Baltimore.
Le Brésil, pays latino-américain le plus touché, a recensé dimanche près de 25.000 cas supplémentaires, pour un total de 2,4 millions. Il déplore plus de 87.000 morts.
Plus de morts en Europe
En nombre de morts, l’Europe reste en tête, avec 207.933 décès, suivie de l’Amérique latine et des Caraïbes (182.726), et des Etats-Unis et Canada (155.673).
Malgré une flambée des cas, le gouvernement espagnol s’est voulu rassurant, affirmant que la situation était « sous contrôle » et que les foyers étaient « localisés et isolés », dans une réponse aux Etats ayant annoncé des restrictions à l’égard de l’Espagne. « L’Espagne est un pays sûr », a insisté la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya.
Londres a annoncé que les passagers en provenance d’Espagne devraient se soumettre à une période d’isolement à partir de dimanche, prenant apparemment de court le ministre britannique des Transports, qui s’y trouve actuellement en vacances. Pour ce qui est des Affaires étrangères belges, plusieurs régions d’Espagne sont classés rouge ou orange (voir la liste sur https://diplomatie.belgium.be/fr).
Inquiétude en Corée du Nord
Le Premier ministre français Jean Castex a également « vivement recommandé » aux Français d' »éviter » de se rendre en Catalogne.Des consignes que certains n’ont pas suivies : « On sait qu’on va va devoir redoubler de vigilance, faire très attention », dit à l’AFP Jean-Louis T., qui a fait le voyage avec sa femme et leur fils de 15 ans pour passer trois semaines dans une résidence de vacances.
Les chiffres repartent également à la hausse en France, où la circulation virale est en « nette augmentation », avec plus de 1.000 nouveaux cas de coronavirus par jour, a annoncé la Direction générale de la Santé.
En Italie, les autorités de la région de Campanie dans le sud ont durci les règles: dorénavant, ce sera 1.000 euros d’amende pour ceux qui ne portent pas de masques dans les espaces clos.
En Corée du Nord, le dirigeant Kim Jong Un a convoqué une réunion d’urgence du bureau politique du parti communiste au pouvoir pour adopter « des mesures d’urgence maximale » afin de contenir la propagation du virus dans ce pays hermétiquement clos.
« Aucun pays épargné »
« Aucun pays n’est épargné », avait souligné samedi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ajoutant que cette forte augmentation du nombre des cas est due à une transmission élevée dans les zones à forte concentration de population comme sur le continent américain et en Asie du Sud.
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Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 146.463 décès pour 4.178.730 cas. Le Pakistan (plus de 270.000 cas, dont près de 5.800 morts) s’est félicité d’une chute de 80% du nombre de décès par rapport au mois de juin. Mais l’OMS a appelé à maintenir la vigilance et à observer des mesures de distanciation physique, à l’approche du festival religieux de l’Aïd al-Adha, vendredi prochain.
Dans les pays qui avaient réussi à endiguer le virus, les chiffres repartent à la hausse. Les autorités iraniennes ont ainsi annoncé dimanche 216 morts supplémentaires et appelé la population à redoubler de vigilance contre le virus, afin d’épargner les soignants, gagnés par « la fatigue ».
L’Australie a connu son jour le plus meurtrier dimanche, avec dix décès et une augmentation du nombre des cas malgré des mesures sévères de confinement.
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche qu’il n’allait pas lancer la première balle à l’ouverture d’un match de baseball des New York Yankees prévu le mois prochain « en raison de (sa) forte focalisation sur le virus chinois ».
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