Kretschmer et Merkel

Allemagne: la deuxième vague « est déjà là »

Les chiffres des contaminations au coronavirus gonflent chez nos voisins allemands, ce qui cause l’inquiétude de l’institut national de lutte contre les maladies infectieuses. « La deuxième vague » de la pandémie de Covid-19 « est déjà là », a constaté samedi dans les pages du Rheinische Post le ministre-président du Land de Saxe (est de l’Allemagne), Michael Kretschmer. « Nous avons chaque jour de nouveaux clusters de contaminations. »

Vendredi, l’institut Robert Koch, l’organe national chargé du contrôle et de la lutte contre les maladies infectieuses, avait pointé une forte augmentation dans le nombre quotidien de nouveaux cas, à plus de 800 à un certain moment la semaine dernière. « Il faut éviter une exacerbation plus marquée », a indiqué une porte-parole.

Vendredi, les autorités sanitaires allemands ont rapporté 781 nouvelles contaminations sur 24 heures, pour 815 la veille. Depuis le début de la pandémie, au moins 204.964 personnes ont été touchées par le virus en Allemagne, conclut l’institut samedi. Il y a eu officiellement 9.118 décès. Le taux de reproduction du virus est estimé à 1,08 (0,93 la veille), et repasse donc au-dessus de la barre critique du « 1 ». Sur base de calculs sur 7 jours, moins soumis aux fluctuations quotidiennes, il est fixé à 1,16 par l’institut Robert Koch.

Michael Kretschmer reste cependant positif, samedi. Selon lui, le travail des Länder avec les autorités sanitaires pour endiguer la seconde vague « fonctionne bien ». Dans sa vision des choses, l’Allemagne tire un réel avantage de sa construction fédérale, pouvant opérer de manière plus précise localement grâce aux compétences mises entre les mains des seize États fédérés.

La pandémie qui secoue depuis plusieurs mois l’Europe est la première crise commune de l’Allemagne réunifiée, pointe-t-il. « Ce qui est bien, c’est que les personnes d’Est et d’Ouest vont dans la même direction, à travers cette crise », commente-t-il. Si les nouveaux cas se multiplient, c’est en grande partie dû, selon l’institut Robert Koch, à une hausse des contaminations dans deux États: la Rhénanie du Nord-Westphalie, qui borde la Belgique, et le Bade-Wurtemberg, à côté de la Suisse et de la France. Les clusters ont pu être liés à des célébrations, des activités de divertissement et lieux de travail, entre autres.

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