France: le PS souscrit aux propositions de LFI en vue des législatives
Augmentation du Smic à 1.400 euros nets par mois, retraite à 60 ans, planification écologique, VIe République mais aussi non respect de « certaines règles » européennes: la direction du Parti socialiste français souscrit aux propositions du programme de La France insoumise en vue d’un accord aux législatives, dans un document rendu public vendredi.
Dans ce texte de quatre pages, les socialistes, qui ont entamé des discussions mercredi avec LFI, présentent leurs « réponses » aux « douze marqueurs » mis en discussion par la formation de Jean-Luc Mélenchon, et font des propositions supplémentaires « dans la fidélité à nos fondamentaux et à nos priorités, en valorisant les convergences et sans cacher les différences », écrivent-ils.
Concernant la « désobéissance aux traités européens », que souhaite LFI, les socialistes se disent « profondément attachés à la construction européenne », et « refuseron(t) de mettre en danger la construction européenne ».
Mais ils estiment que « la mise en oeuvre du programme que nous construisons conduira nécessairement à des tensions, à constater des contradictions, et à ne pas respecter certaines règles ». « Nous ne serons ni les premiers ni les derniers à le faire, en France comme en Europe », justifient-ils, évoquant le « besoin d’une rupture dans le cours libéral de la construction européenne, d’un nouveau projet au service de la transformation écologique et sociale ».
Concernant « le droit à la retraite à 60 ans », le PS, qui n’était jusqu’alors pas convaincu au plan financier, propose « une première étape comprenant la prise en compte des carrières longues et des métiers pénibles ».
Il valide aussi « l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage et des dispositions régressives introduites dans le code du travail par la loi El Khomri (de 2016, sous François Hollande, ndlr) et les ordonnances Macron », signées en 2017.
A quelques jours de la date butoir pour trouver un accord historique avec LFI, le PS souligne que « le programme partagé, fondé sur la recherche réelle des convergences, doit être le gage d’une volonté réelle de gouverner ensemble au service des classes populaires et moyennes de ce pays », mais « n’a pas vocation à faire disparaître l’identité et l’histoire politiques des uns et des autres ».