Relogement des sinistrés des inondations: le point (positif) six mois après la catastrophe
Si certaines situations vécues par les sinistrés des inondations du mois de juillet « restent difficiles, les contacts que j’ai avec les bourgmestres des villes et communes concernées me confirment que les marges budgétaires et réglementaires mobilisées permettent de faire face aux nécessités », a affirmé le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon.
Interrogé par plusieurs parlementaires de la majorité et de l’opposition, ce dernier a fait le point sur le relogement des victimes, un peu plus de six mois après la catastrophe.
« Le relogement des sinistrés est une question humainement et techniquement très complexe à gérer, mais je veux néanmoins commencer sur un constat positif: à ce jour, tous les locataires sociaux sinistrés ont pu être relogés par les sociétés de logement de service public (SLSP) », a expliqué le ministre PS. Selon ce dernier, les différentes mesures prises depuis l’été par le gouvernement régional avaient permis, au 31 décembre, de reloger 3.100 personnes.
Parmi ces mesures, la remise en état locatif de logements publics inoccupés continue sa route. À l’heure actuelle, sur les 554 logements inoccupés éligibles, 228 ont été remis en état (41%); c’est en cours pour 138 d’entre eux (26%) et en commande pour 188 logements (33 %). Parallèlement, un peu plus de 40 logements ont pu être achetés au secteur privé grâce à un financement par portage de la Société wallonne du Logement (SWL). Reste enfin la solution des logements modulaires, pour lesquels certains n’ont pas hésité à parler d’échec.
« Plusieurs dizaines de logements de ce type ont pu être construits malgré un contexte difficile », marqué notamment par un manque de terrains adaptés et par des freins psychologiques, a pour sa part défendu Christophe Collignon.
« Le bilan actuel montre clairement que tant les opérateurs que les personnes sinistrées ont, pour l’instant, surtout plébiscité le relogement provisoire dans le parc de logement existant, voire le maintien à tout prix dans les logements sinistrés. Ce constat ne remet toutefois pas en cause l’opportunité de développer du logement modulaire qui, sans être la panacée, constitue une des solutions d’avenir pour certains types d’habitat », a-t-il analysé.
« Si le nombre de ces logements ne dépasse actuellement pas la centaine, cela n’a pas de sens de parler d’échec. Le logement modulaire est l’une des multiples mesures que nous avons prises, chacune d’elles ayant été envisagée pour apporter un élément de la solution, tout en ne sachant pas lesquelles seraient privilégiées par les opérateurs », a conclu le ministre.