Qui est Pedro Facon, le commissaire corona?
Pedro Facon, directeur général Santé au sein du service public fédéral (SPF) Santé publique devient le commissaire du gouvernement en charge de la gestion de la crise du coronavirus.
Pedro Facon aura notamment pour mission de coordonner la lutte contre la pandémie avec les entités fédérées. Le commissaire de gouvernement – un poste convenu dans l’accord du gouvernement fédéral – sera nommé pour une durée de douze mois, renouvelable par périodes de six mois. Il sera entouré d’un comité scientifique et d’une équipe de gestion de projet.
Âgé de 39 ans, Pedro Facon démarre sa carrière à l’Inami. En octobre 2014, il est nommé chef de cabinet de la ministre de la Santé publique de l’époque Maggie De Block (Open VLD). En 2017, il décroche le poste de directeur général Santé au sein du service public fédéral (SPF) Santé publique.
Au début de la crise sanitaire, Facon a contribué au plan qui devait préparer les hôpitaux à la grande vague de patients atteints de coronavirus. À en croire le quotidien De Standaard, son travail lui a valu de nombreux éloges. Facon est impliqué dans la lutte contre le coronavirus depuis plusieurs mois, étant à la tête du ministère de la Santé publique. Il fait aussi partie depuis quelques semaines de la Celeval, la Cellule d’évaluation qui remet des avis au Conseil national de sécurité dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Formidable et brillant
Plusieurs experts ne cachent pas leur admiration pour Facon. Ainsi le microbiologiste Herman Goossens qualifie Facon de « formidable et brillant ». Goossens voit même en Facon une figure capable d’unir le nord et le sud du pays. « J’ai le sentiment que la Flandre et la Wallonie s’éloignent un peu dans le débat sur le coronavirus. En Belgique francophone, on s’inquiète beaucoup moins qu’en Flandre. Il y a un autre vent en Wallonie », explique-t-il au quotidien De Morgen.
Même son de cloche du côté du virologue Marc Van Ranst, qui fait l’éloge de Facon sur Twitter. « Il s’y connaît en matière de gouvernement, de cabinets et d’administrations. Pendant cette crise, il a très bien organisé le secteur hospitalier ».
Au mois de mai, ce dernier n’avait d’ailleurs pas hésité à étriller la gestion de l’épidémie. Ainsi, il avait notamment dénoncé le fait que les niveaux de pouvoir en Belgique adoptaient des stratégies de tests différentes. Ainsi, les hôpitaux psychiatriques dépendent du niveau fédéral alors que les maisons de soins psychiatriques (MSP) dépendent de la Région. Comme en pratique certains hôpitaux psychiatriques et MSP sont rassemblés dans un seul bâtiment, cela signifie qu’il y a des établissements où la stratégie de tests diffère d’un couloir à l’autre.
« Nous disons depuis longtemps que la répartition actuelle des pouvoirs est un frein énorme à une politique efficace. En fait, il faut réparer le toit quand le soleil brille. Nous n’avons pas fait cela et nous en payons le prix maintenant », avait-il déclaré au quotidien De Morgen.
Avec Belga
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