Nethys: Daniel Bacquelaine met en doute la stratégie des avocats de Stéphane Moreau et Pol Heyse
Daniel Bacquelaine (MR) ne comprend pas la stratégie des avocats de Stéphane Moreau et Pol Heyse dans le cadre de l’affaire Nethys. Ceux-ci ont demandé à ce que la justice interroge les politiques liégeois ayant validés les rémunérations de Nethys à l’époque.
La justice doit encore auditionner une quarantaine de personnes dans le cadre de l’affaire Nethys. Les avocats de M. Moreau et M. Heyse veulent notamment que la justice se penche sur les décideurs politiques ont-ils indiqué mercredi en marge de l’audience de la Chambre du conseil. Parmi eux, les noms de Jean-Claude Marcourt (PS), président du parlement de Wallonie, et de Daniel Bacquelaine, le président provincial du MR à Liège sont notamment cités. Ce dernier a tenu à réagir : « je suis assez surpris et je ne vois pas très bien leur stratégie, ils essaient de faire porter la responsabilité sur les autres », a-t-il déclaré.
M. Bacquelaine a également rappelé dénoncer cette dérive et a toujours été opposé à cette affaire : « j’étais le premier à demander à ce que Nethys ne soit plus composé de politiques, mais qu’ils soient plutôt remplacés par des experts. Certains ont pris des décisions seuls, sans respecter le décret de gouvernance. C’est une théorie complotiste et je dénonce cette dérive. » Dans l’hypothèse où Daniel Bacquelaine serait auditionné, il a affirmé qu’il était prêt à aider la justice dans cette affaire.
Alors que Pol Heyse a été libéré sous conditions mercredi soir, Stéphane Moreau est resté en prison à Lantin. Le parquet a en effet décidé d’interjeter appel de la décision de la chambre du conseil concernant M. Moreau, qui autorisait sa libération sous conditions. L’ancien bourgmestre d’Ans devra attendre la décision de la chambre des mises en accusation dans les 15 jours. M. Moreau et M. Heyse sont soupçonnés d’abus de biens sociaux et détournement par personne exerçant une fonction publique. Stéphane Moreau est également inculpé de faux, d’usage de faux et d’escroquerie.
L’affaire suit son cours et de nouvelles personnes devraient être auditionnées par la justice liégeoise dans les prochaines semaines.