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Manifestation de médecins devant le cabinet de Frank Vandenbroucke

L’ABSyM (Association Belge des Syndicats Médicaux) a fait entendre mardi à compter de 11h45, devant le cabinet du ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke, des messages de quelque 5.000 médecins dans le cadre de la manifestation en ligne #SansVoix.

Des selfies de médecins généralistes et spécialisés portant le hashtag de l’action du jour sur leurs masques ont été diffusés sur un écran géant aux côtés de revendications collectées en un peu plus d’une semaine sur le site http://sansvoix.net. Des messages ont également été lus par l’un des représentants de l’association présents sur place. La revendication « Il faut revaloriser les statuts et barèmes pour que les hôpitaux retrouvent toutes les mains nécessaires« , a entre autres exemples été entendue.

Les médecins estiment ne pas être suffisamment écoutés dans la gestion de la crise sanitaire. Ils voudraient être consultés en amont des prises de décision. « Dans la Task force qui se réunit au niveau ministériel, il n’y a pas de généraliste », remarque le docteur Luc Herry, président de l’ABSyM. « Il y en a seulement dans les commissions en dessous. Nos remarques prennent du temps à remonter ».

Il défend de plus que l’obligation vaccinale des seuls soignants, et non de la population dans son ensemble, est discriminatoire. « Cela ne va rien amener de bien et cela va diminuer le nombre de soignants », avance le Dr. Herry. « On dénombre une dizaine de pourcents de non-vaccinés chez les généralistes, ce qui est un peu moins que dans l’ensemble des soignants ».

Les médecins dénoncent encore une surcharge administrative liée au coronavirus. Ils appellent en conséquence à simplifier les procédures en ligne et à confier l’encodage des données pour les personnes qui ne parviennent pas à réaliser leurs démarches électroniques à des employés administratifs.

Autre sujet de mécontentement: l’approbation mi-décembre par le conseil des ministres d’un avant-projet de loi permettant aux pharmaciens de vacciner contre la Covid-19 moyennant une courte formation. « Pour vacciner, il faut déjà évaluer si l’individu est vaccinable, puis il y a l’après vaccin et pour cela il faut une formation clinique ! », argue le président de l’ABSyM. « Nous estimons qu’il y a assez d’infirmiers et de médecins bien formés pour vacciner ».

Des médecins spécialisés ont par ailleurs fait valoir leur inquiétude par rapport au report de soins classiques en raison de l’impact du coronavirus dans les hôpitaux.

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