L’absentéisme au travail en hausse: « La pandémie a un impact important »
L’absentéisme de courte et longue durée est toujours en hausse, selon les chiffres communiqués mercredi par Attentia.
L’absentéisme de courte et longue durée a poursuivi sa hausse au cours des deux dernières années, selon les chiffres communiqués mercredi par Attentia, partenaire en ressources humaines de grandes entreprises et PME belges. Le nombre de collaborateurs et collaboratrices en maladie de courte durée est passé de 3,48% en janvier 2019 à 4,02% en octobre 2021. Les malades de longue durée sont également plus nombreux qu’il y a deux ans.
En janvier 2019, 1,75% des collaborateurs étaient en effet absents pour maladie pendant une période allant d’un mois à un an. En octobre 2021, cette proportion était de 2,13%. En ce qui concerne les travailleurs en maladie durant plus d’un an, leur pourcentage est passé de 2,92% à 3,31%.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
« Il y a un lien manifeste entre l’augmentation de l’absentéisme de courte durée et les vagues de contamination par le coronavirus », note Elisabeth Pete, conseillère en prévention, médecin du travail et « disability manager » chez Attentia. « Nous nous attendions naturellement à cette tendance. Il apparaît donc clairement que la pandémie a un impact important sur l’absentéisme au travail. Et cela ne fera que s’accentuer lorsque les conséquences psychosociales se révéleront à leur tour. »
Longue durée
L’absentéisme de courte durée parmi les jeunes est un peu plus élevé que parmi la population professionnelle plus âgée. Parmi les collaborateurs plus âgés, de 50 à 69 ans, Attentia observe une forte augmentation du nombre d’absences de longue durée. Toujours selon ces chiffres, deux fois plus de femmes que d’hommes souffrent de maladie de longue durée. Les ouvriers sont également plus touchés par ce phénomène que les employés.
On dénombre actuellement près de 500.000 personnes en incapacité de travail de longue durée en Belgique, la majorité en raison de problèmes psychosociaux comme le stress et le burn-out, ainsi que de troubles musculosquelettiques en lien avec le travail, selon Attentia. Cette tendance, déjà en hausse, devrait continuer à se maintenir dans les prochaines années selon le partenaire en ressources humaines.
Attentia note par ailleurs que les chances d’un retour au travail s’amenuisent plus l’absence est de longue durée.