Formation fédérale: Paul Magnette et Bart De Wever prolongés par le Roi
Le roi Philippe a décidé de prolonger la mission qu’il a confiée à la veille de la Fête nationale au duo de préformateurs Paul Magnette (PS) et Bart De Wever (N-VA).
Les deux présidents de partis ont été reçus en audience au Palais Royal, conformément à ce qui était annoncé, à 14h30 pour informer le souverain d’un premier rapport de leur mission. Ils ont été chargés de la poursuivre et de présenter un nouveau rapport au Roi le 8 août prochain. La discrétion est de mise dans leur entourage, depuis le début de leurs travaux.
Selon le communiqué diffusé par le Palais Royal, à l’issue de l’audience qui semble avoir duré environ une demi-heure au Palais de Bruxelles, le Roi a demandé aux deux préformateurs de « réunir au plus vite les présidents de partis pouvant offrir une large assise à la formation d’un gouvernement ».
A la veille de la Fête nationale, le Roi a chargé les présidents des deux formations sorties en tête des élection du 26 mai de l’an dernier, de faire le nécessaire pour former un gouvernement avec une large majorité au Parlement.
Les préformateurs se sont donné une cinquantaine de jours pour y parvenir... ou pas, et dans ce cas, retourner aux urnes, avait aussitôt déclaré Paul Magnette. Sans aller jusque-là, Bart De Wever a dit d’emblée que l’opération ne présentait aucune garantie de succès. Mais la disponibilité du PS à négocier un volet institutionnel constitue, à ses yeux, « une voie à explorer ».
Le président de l’Open Vld a déjà indiqué au cours du week-end dernier que les libéraux ne voulaient pas entrer dans un gouvernement qui met en oeuvre une réforme de l’État assortie de nouveaux transferts de compétences en échange d’une politique économique de gauche. Du côté du MR, Georges-Louis Bouchez n’a jamais fait non plus de secret sur ses réserves à l’égard d’un nouveau cycle institutionnel, sauf à refédéraliser certaines matières.
Le PS a indiqué à plusieurs reprises qu’il ne voulait pas dépanner la coalition suédoise (celle mise en place en 2014 et associant la N-VA, les partis libéraux et le CD&V, NDLR). Il se méfie d’une majorité dans laquelle la gauche (PS-sp.a) serait trop faible face à quatre formations de (centre-)droite.
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