Enseignement: Caroline Désir ne compte pas interdire l’écriture inclusive
La ministre de l’Éducation ne compte par interdire l’écriture inclusive, comme en France, mais souhaite aussi enrichir le débat à ce sujet, fait-elle part dans les colonnes des titres Sudpresse.
« Tous les moyens pour lutter contre le sexisme et les discriminations doivent être envisagés », dit-elle. « L’écriture inclusive a un rôle à jouer dans les politiques d’égalité. Toutefois, son utilisation ne peut pas nuire à la compréhension de messages, surtout dans un contexte d’apprentissage », explique-t-elle.
La ministre approuve le principe et l’objectif de l’écriture inclusive , mais note que « ces nouvelles pratiques linguistiques et propositions ne sont pas équivalentes, ni toujours cohérentes avec les principes de fonctionnement de la langue ».
« Le débat se concentre malheureusement trop sur l’emploi des doublets abrégés par des points médians ou des barres obliques« , note Caroline Désir (PS) qui estime que le débat doit être plus riche. « L’écriture inclusive représente surtout l’emploi de techniques de rédaction non sexistes : par exemple, celle qui consiste à utiliser systématiquement les règles relatives à la féminisation des noms de métiers ou de fonctions ou, lorsqu’il s’agit de groupes mixtes, celle qui consiste à préférer des formulations épicènes lorsqu’elles sont disponibles (parler des « êtres humains » plutôt que « des hommes » ou « des membres d’un Conseil » plutôt que « des conseillers », NdlR). Ma préférence va très nettement à cette seconde option. »
Elle précise encore ne pas avoir reçu d’informations des écoles ou des pouvoirs organisateurs à propos de l’emploi de points médians, qui semblent être à l’origine des difficultés.