Bouchez: « Les mesures liberticides ne doivent pas survivre à la pandémie »
Les libéraux rejettent l’idée d’une ‘loi pandémie » qui ouvrirait le risque que l’on active ces mesures hors des périodes exceptionnelles.
Le projet de loi ‘pandémie’, en cours de préparation au sein du gouvernement fédéral, risque bien d’écarteler la majorité fédérale. Les libéraux francophones n’y sont a priori pas favorables et l’esquisse de texte rédigée par le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (SP.A), tel qu’il a fuité dans la presse, suscite bien des avis circonspects.
« Nous sommes preneurs d’un débat parlementaire, c’est clair, souligne le président du MR, Georges-Louis Bouchez, dans Le Soir et sur Bel RTL. Mais le projet de loi de Frank Vandenbroucke en a inquiété beaucoup. On parle quand même ici, notamment, de réquisitionner des entreprises pharmaceutiques. » La nationalisation de quasiment tout un secteur est imbuvable pour les libéraux.
De même, les restrictions des libertés ne peuvent être pérénisées. « Les mesures liberticides ne doivent pas survivre à la pandémie, elles doivent disparaître dans la minute, dit encore Georges-Louis Bouchez. On ne peut pas se dire que l’exceptionnel va devenir la normalité. Intégrer cela dans l’arsenal juridique, c’est prendre le risque que ce soit activité dans d’autres moments »
Conclusion, sans appel, qui sonne quasiment le glas de cette loi:. » A la fin de la deuxième guerre mondiale, on n’a pas pris de loi pour préparer la troisième. »
« Absurde, réagit François De Smet, président de DéFI. une loi ne sert pas à rendre éternelles ces mesures restrictives, mais à leur donner une légitimité plus démocratique que de simples arrêtés ministériels. Une loi peut – et doit – prévoir par elle-même l’extinction des restrictions qu’elle prévoit. C’est tout l’enjeu. » Pour rappel, DéFI est dans… l’opposition.
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