Aucun gouvernement n’a demandé la levée du couvre-feu, selon De Croo
Aucun des gouvernements qui siègent au comité de concertation n’a demandé vendredi dernier la levée du couvre-feu, a indiqué le Premier ministre, Alexander De Croo, devant la Chambre. La mesure est pourtant contestée par des partis qui se retrouvent dans l’une ou l’autre majorité parlementaire.
Le PTB a dénoncé « l’hypocrisie » du monde politique sur ce thème. « Comment peut-on encore accepter qu’un gouvernement décide cela seul? » a demandé Raoul Hedebouw.
Face à la lassitude qui monte dans la population mais aussi aux réticences politiques qui se font de plus en plus entendre, le Premier ministre a rappelé que la Belgique se trouvait à un « moment charnière ». « La situation est stable parce que certaines règles sont appliquées et qu’elles sont suivies par la population. Et c’est la raison pour laquelle on a pu éviter une troisième vague jusqu’à présent« , a-t-il souligné.
Des assouplissements seront mis en oeuvre dans les semaines qui viennent. Il est important de procéder par étapes pour éviter que les chiffres ne s’emballent à nouveau. Moyennant une évaluation de la situation, l’Horeca a pour espoir de rouvrir au mois de mai, à l’intérieur et à l’extérieur des établissements. Des députés, notamment Jean-Marie Dedecker (indépendant), bourgmestre la cité balnéaire de Middelkerke, plaident pour que les cafés puissent rouvrir au moins leur terrasse et offrir leurs commodités aux vacanciers qu’il attend en nombre à la Côte belge pour les vacances de Pâques.
Le secteur lui-même ne souhaite pas rouvrir partiellement, a affirmé M. De Croo, afin de ne pas discriminer les établissements qui disposent d’une terrasse et ceux qui n’en disposent pas. « C’est le choix des fédérations de faire les deux ensemble », a-t-il ajouté.