Affaire Chovanec: l’enquête entre les mains de la chambre des mises en accusation
La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Mons a consacré, lundi matin, une audience relative au contrôle de l’instruction dans le cadre de l’affaire Jovanec, du nom de ce ressortissant slovaque qui est décédé en février 2018 à l’hôpital à la suite d’un contrôle à l’aéroport de Charleroi.
Les parties civiles ont plaidé pour une reprise de l’enquête avec un encadrement du juge d’instruction. « Le dossier est contre X, nous voulons des noms à la place de ces X », a commenté Me Ann Vandesteen, avocate de la famille de la victime, à la sortie de l’audience qui s’est tenue à huis clos. La chambre des mises en accusation rendra sa décision le 12 octobre.
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Jozef Chovanec, 38 ans, a été interpellé par la police fédérale aéroportuaire le 23 février 2018 au sein de l’aéroport de Charleroi alors qu’il s’apprêtait à rentrer dans son pays. Une hôtesse de l’air s’était plainte de son comportement agressif. Il a été maîtrisé et emmené en cellule.
Durant la nuit, six agents de police sont entrés dans sa cellule pour le maîtriser en raison de son comportement agressif. L’homme est menotté, ses jambes sont attachées et il est enroulé dans une couverte. Pendant seize minutes, un policier le maîtrise en plaçant ses genoux sur la poitrine du Slovaque. Une policière fait un salut nazi. La scène est filmée par des caméras de surveillance. Quelques minutes plus tard, le coeur du Slovaque ne bat plus. L’homme est réanimé et emmené à l’hôpital Marie Curie de Charleroi où il décède le 27 février.
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La veille, l’ambassadeur de Slovaquie avait déjà réclamé des explications au SPF des Affaires étrangères.
L’affaire a éclaté le 19 août 2020 après la diffusion des images dans la presse et le dossier a fait l’objet d’une commission parlementaire où des ministres et des chefs de la police ont été appelés à s’expliquer sur les faits.
Une enquête a été menée et le juge d’instruction de Charleroi a terminé son enquête sans inculper personne. Pour la famille de la victime, des fautes ont été commises depuis le tarmac de l’aéroport jusqu’à la cellule car les problèmes psychologiques de la victime et sa prise de médicaments étaient connus de tous. La partie civile estime également que des devoirs d’enquête n’ont pas été faits.