La NASA s'investit pour poursuivre sa découverte de l'espace avec Mars cette fois. © iStockPhoto

Une station spatiale sur Mars?

Rosanne Mathot Journaliste

Dès 1969, Von Braun, qui a conçu le projet Apollo, a présenté à la NASA la possibilité d’aller sur Mars, avant même de marcher sur la Lune. Barack Obama a promis l’installation d’une base sur la Lune, en 2020. Quid de Mars?

Située à six mois de voyage de notre planète, la planète rouge pourrait, au tournant du siècle, servir de base arrière, pour permettre à l’Homme d’aller encore plus loin, pas seulement dans la recherche, mais aussi dans l’exploration d’autres corps célestes.

Si le « terraforming » et la création d’un atmosphère compatible à la survie de l’homme sont à l’étude, par des sociétés privées, cela n’enthousiasme pas la communauté scientifique qui, en revanche, n’exclut pas la création d’une station de recherche, établie sur Mars. Une station avec une atmosphère sous cloche, protégée dans un espace parfaitement hermétique.

« On peut tout à fait imaginer une base sur Mars, avec une équipe de scientifiques et d’ingénieurs et des robots qui font le travail dangereux – et demandant de la force ou le contrôle de machines – pour extraire des ressources nécessaires à la survie de l’homme sur Mars » s’enthousiasme la géologue et astrobioligiste Emmanuelle Javaux qui préside le Département de Géologie PAL3 Lab (Palaeobiogeology-Palaeobotany-Palaeopalynology) à l’Université de Liège.

Possible. Mais compliqué. « Ce ne sera pas simple », souligne l’astrophysicien de renom Jean-Pierre Swings, qui a participé au projet européen AURORA, à l’ESA. « Il y a le challenge de la précision de l’atterrissage, celui de la mécanique céleste qui ne permet que des  »fenêtres de tir » tous les deux ans, ou encore, de façon plus pragmatique, la problématique de la communication (il faut dix minutes à un message martien pour atteindre la terre et vice-versa) ou encore la problématique sous-jacente du recyclage des excréments. »

Quand l’homme marchera sur Mars, ce sera au minimum pour une durée située entre 30 et 500 jours, mécanique céleste oblige. En prévision, à Barcelone, le projet européen MELISSA (Micro-Ecological Life Support System Alternative) met au point des systèmes autonomes (notamment pour l’alimentation, le recyclage des déchets et des excréments) destinés à être utilisés par l’homme, lors des missions spatiales à long-terme.

Le dossier « Mars, la nouvelle Terre promise », dans Le Vif/L’Express de ce jeudi. Avec:

– l’exploration qui a déclenché une révolution industrielle

– la conquête de l’espace, ce grand business

– la stratégie spatiale de la Belgique

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