Une nouvelle théorie sur Stonehenge, le site préhistorique le plus mystérieux de Grande-Bretagne
Etait-ce un temple construit par les druides pour célébrer le lever et le coucher du soleil? Un calendrier astronomique? Un endroit sacré où l’on se rendait pour des guérisons? Les spéculations sur le mystérieux site de Stonehenge en Grande-Bretagne vont bon train. Selon une nouvelle théorie, il pourrait s’agir d’une ancienne Mecque.
Depuis la nuit des temps, de nombreuses théories historico-scientifiques sont émises sur Stonhenge, le monument préhistorique le plus célèbre, mais aussi le plus mystérieux de Grande-Bretagne. Bâti entre 3.000 et 2.000 av. J.-C., il voit défiler un million de touristes chaque année dans le petit village de Salisbury dans le comté de Wiltshire.
Au 12e siècle, Geoffrey van Monmouth émet une série d’hypothèses avançant que Merlin aurait fait venir les mégalithes d’Irlande. A l’époque, le site est considéré comme sacré, tel un « Lourdes préhistorique » où le peuple se rendait pour être guéri de maux divers. D’autres y voyaient un temple de druides où l’on fêtait le lever et le coucher du soleil, ou encore, un calendrier astronomique géant.
Julian Spalding, critique d’art et ancien directeur de plusieurs musées britanniques, émet aujourd’hui dans son ouvrage ‘Realisation – from seeing to understanding: the origins of art’ une nouvelle théorie. Selon lui, le monument préhistorique aurait été « une ancienne Mecque sur pilotis ». Les mégalithes auraient en effet servi à soutenir une plateforme circulaire en bois sur laquelle étaient organisées des cérémonies religieuses. Il estime que cette plateforme, aujourd’hui disparue, formait « un grand autel » vers le ciel. Des centaines de fidèles pouvaient alors y monter.
« Nous avons regardé Stonehenge sous le mauvais angle«
« C’est une théorie totalement différente qui n’a jamais été mise en avant jusqu’ici« , a déclaré Spalding au Guardian. « Toutes les interprétations à ce jour pourraient être mauvaises. Nous avons regardé Stonehenge sous le mauvais angle, celui de la terre, ce qui est un point de vue du 20e siècle. Nous n’avons pas réfléchi à ce qu’ils avaient en tête. »
Il se base pour étayer son hypothèse sur les nombreuses civilisations antiques, que ce soit en Turquie, en Chine ou au Pérou, tous les monuments sacrés s’élevaient toujours vers les cieux. « Avant, les cérémonies spirituelles n’étaient pas organisées au niveau du sol, les pieds des sacrés ne pouvaient pas toucher la terre. Les pharaons égyptiens, l’empereur chinois étaient toujours portés, comme l’est d’ailleurs encore le pape de nos jours », commente le critique d’art.
Les spécialistes de l’archéologie n’ont pas encore approuvé cette théorie. Julian Spalding n’est pas archéologue et selon The Guardian, quelques experts ont déjà émis leurs doutes sur ses déclarations.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici