« Trop de travailleurs écartés de l’introduction de nouvelles technologies »
Plus de la moitié des travailleurs dans l’industrie manufacturière ne sont que rarement – voire jamais – impliqués dans l’introduction de technologies intelligentes au sein de leur entreprise.
Celles-ci permettent pourtant d’améliorer le bien-être professionnel, de renforcer l’autonomie et de faire baisser l’incertitude, ressort-il lundi d’une enquête menée par l’université de Louvain (KUL) pour le compte du syndicat chrétien.
Les chercheurs ont interrogé plus de 4.500 travailleurs sur la question de l’industrie « 4.0 », qui fait référence à l’augmentation de la connectivité dans les processus de production.
Bien qu’ils se montrent globalement intéressés, de nombreux sondés sont également inquiets des modifications que ces technologies peuvent induire pour leur fonction. Des craintes qui pourraient en partie être dissipées en les associant à l’implémentation et en les accompagnant dans l’utilisation des nouveaux systèmes, selon les auteurs de l’enquête.
L’un des principaux avantages de cette évolution est un gain en autonomie. Mais le processus s’accompagne aussi d’une charge mentale plus forte en raison de la complexité, principalement chez les plus âgés. Un travailleur concerné sur cinq affirme ainsi ne pas avoir reçu de formation adaptée.