L’immersion n’est pas néfaste pour le français
« Contrairement aux idées reçues, les élèves en immersion ne souffrent pas plus de lacunes en français que ceux suivant une scolarisation traditionnelle », ressort-il d’une étude menée conjointement par l’UCLouvain et l’université de Namur, dont les résultats sont publiés dans La Dernière Heure vendredi.
« Tant au niveau du vocabulaire, de la lecture à voix haute, de l’orthographe, de la complexité des productions écrites que des résultats des évaluations certificatives externes, les élèves en immersion obtiennent, en français, des résultats identiques, voire meilleurs que ceux non immergés. »
Quelque 900 élèves de primaire et secondaire issus de 22 écoles immersives ont été interrogés dans le cadre de ces recherches. « Les élèves en immersion ont en général un vocabulaire réceptif et productif plus large et plus varié ainsi que de meilleures compétences écrites dans la langue cible. Les erreurs lexicales et grammaticales sont moins nombreuses », relève encore l’étude. Ils seraient par ailleurs davantage motivés que les élèves du secondaire traditionnel.
Un bémol cependant, les progrès des élèves en immersion plafonneraient plus vite que pour les autres, toujours selon les universités. En Fédération Wallonie-Bruxelles, près de 30.000 élèves seraient scolarisés dans l’une des quelque 350 implantations proposant tantôt le néerlandais, tantôt l’anglais ou même l’allemand comme première langue de cours.