La sonde européenne Juice a décollé pour Jupiter: un « succès » (infographie)
La sonde spatiale européenne Juice a décollé à bord d’une Ariane 5, à destination de Jupiter et ses lunes glacées pour y chercher des environnements propices à des formes de vie extra-terrestre. La sonde s’est séparée avec succès de la fusée.
La sonde s’est séparée comme prévu du lanceur à 1.500 kilomètres d’altitude, 27 minutes après s’être élancée, à 12H14 GMT depuis le Centre spatial guyanais. La mission d’Ariane 5 « est un succès », a déclaré Stéphane Israël, le président d’Arianespace.
Reportée jeudi de 24 heures en raison de risques d’orages, la mission scientifique phare de l’Agence spatiale européenne (ESA) a pu s’élancer à 14H14 GMT depuis le port spatial de Kourou en Guyane française, marquant le début d’une odyssée spatiale inédite.
Jeudi, les équipes du Centre spatial guyanais avaient dû interrompre les opérations sept minutes seulement avant le décompte final, à cause d’un risque de foudre. Contrairement aux lancements classiques qui disposent d’une certaine marge pour décoller, la fenêtre de tir de la sonde Juice est à une seconde près, du fait de l’orbite particulière qui est visée.
« Juice est la sonde la plus complexe jamais envoyée vers Jupiter », a souligné le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher, dans la salle de contrôle Jupiter du Centre spatial guyanais (CSG).
« C’est une mission extraordinaire qui montre tout ce dont l’Europe est capable », s’était félicité Philippe Baptiste, le président du Centre national d’études spatiales (CNES) qui gère le CSG, devant plusieurs personnalités dont le roi des Belges Philippe et l’astronaute français Thomas Pesquet
Conçue par Airbus, Juice embarque dix instruments scientifiques (caméra optique, spectromètre imageur, radar, altimètre, magnétomètre…). La sonde est aussi équipée d’immenses panneaux solaires de 85 m2 – la taille d’un terrain de basket – pour garder de la puissance, dans un environnement où la lumière du Soleil est 25 fois plus faible que sur Terre.
C’est la première fois que l’Europe spatiale part explorer une planète du système solaire externe, qui démarre après Mars.