Covid: « Le risque de transmission par les surfaces contaminées est faible »
Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies confirme ce que les scientifiques affirment depuis quelque temps : le risque de contracter le coronavirus par contact avec des surfaces contaminées est faible. C’est ce qu’indique une nouvelle directive.
Au début de la pandémie de coronavirus, on se cassait la tête pour savoir s’il fallait ou non désinfecter les fruits, les légumes et les aliments contenus dans des récipients en plastique ou même les colis postaux en provenance de Chine. Les recherches effectuées en laboratoire montraient en effet que le virus pouvait survivre pendant des jours sur du plastique, du cuivre et de l’acier inoxydable par le biais de grosses gouttelettes de salive de personnes infectées. Toucher ces surfaces communes – appelées « fomites » en langage viral – avant de se toucher la bouche ou le nez entraîne le risque de tomber malade.
Compte tenu de ce que nous savons d’autres maladies infectieuses, les chariots de supermarché et les bureaux sont toujours désinfectés avec soin et nous tapons le code de notre carte bancaire à l’aide d’un coton-tige.
Aujourd’hui, il s’avère que le risque d’être infecté par le coronavirus SRAS-CoV-2 en touchant une surface ou un objet contaminé n’est pas impossible, mais très faible, à savoir de moins de 1 sur 10 000, selon le Centre américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). C’est encore plus vrai à l’extérieur, où le soleil et d’autres facteurs peuvent détruire le virus.
Le CDC a donc adapté les directives autour de la désinfection. Il s’avère que la désinfection fréquente des sièges dans les transports publics, des bureaux, des poignées de porte et des tables ne repose pas sur des preuves scientifiques. C’est la première fois que le CDC le communique aussi clairement.
Faut-il cesser d’utiliser les désinfectants chimiques pour autant ? Et en vue de l’ouverture de ses terrasses, l’horeca a-t-il intérêt à dépenser son argent à autre chose ? Théoriquement, il n’est pas impossible de tomber malade par contact, mais il faudrait alors que beaucoup de choses se passent mal en même temps. Par exemple, il faudrait qu’un nombre considérable de particules virales fraîches et infectieuses se retrouvent sur la surface, puis qu’un grand nombre de ces particules soient rapidement transférées sur les mains d’une personne, qui finit ensuite par toucher son visage.
Continuer à sa laver les mains
Dans la plupart des cas, un simple lavage au savon suffit à contrebalancer le risque déjà faible de transmission de surface, selon le CDC. En outre, on se protège déjà en adoptant une bonne hygiène des mains. Car, outre le port d’un masque, le fait de garder ses distances et de limiter les contacts étroits, reste important dans cette pandémie. Le lavage régulier des mains est également une mesure importante dans la lutte contre d’autres agents pathogènes.
Toutefois, le centre américain recommande de désinfecter la pièce si une personne contaminée au covid-19 s’y est trouvée au cours des dernières 24 heures. La directive actualisée ne s’applique pas aux établissements de soins de santé, qui nécessitent une hygiène plus intensive.
Après un an de protocoles de décontamination en tous genres, le public s’est habitué à cette pratique. Il ne semble donc pas qu’elle disparaisse de sitôt. Il s’agit d’une mesure visible qui donne un sentiment de sécurité. En outre, la contamination par les surfaces ne peut jamais être totalement exclue.
L’aération, la mesure oubliée
Il faudrait plutôt mettre l’accent sur la qualité de l’air intérieur grâce à la ventilation et à la filtration de l’air dans les écoles, affirment les experts. L’année écoulée a montré que le Covid se transmet principalement par l’air, par le biais de gouttelettes de petite et de grande taille, ce qui explique également « les événements de superpropagation ».
Si l’Allemagne, les Pays-Bas et la Wallonie investissent dans la ventilation, la Flandre reste à la traîne. Le Conseil supérieur de la santé souligne pourtant l’importance d’une bonne ventilation des espaces intérieurs, en particulier lorsque des variantes plus contagieuses du coronavirus circulent. « L’importance des aérosols dans la propagation du coronavirus n’est plus contestée », déclare le CSS. « Rester dans une pièce mal ventilée avec une personne infectée pendant une période prolongée augmente significativement la probabilité d’être infecté, même si les distances physiques sont respectées ».
Conclusion : les sept règles d’or pour prévenir les infections du coronavirus sont : se laver les mains, garder ses distances, limiter les contacts, activités de préférence à l’extérieur, penser aux personnes vulnérables, respecter les règles de rassemblement et assurer une bonne ventilation.
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