Coronavirus: les différences génétiques expliquent pourquoi certains pays sont plus touchés
Des chercheurs de l’Université de Gand (UGent) pensent que les différences génétiques entre les habitants expliquent pourquoi le nouveau coronavirus fait plus de victimes dans certains pays. Ce qui expliquerait, selon eux, que les pays scandinaves ou ceux de l’Europe de l’Est semblent moins touchés que d’autres régions du monde.
Le monde entier fait face au Covid-19, mais tous les pays ne sont pas touchés de la même façon. Dans les pays scandinaves, le nombre de morts est bien inférieur à la moyenne, et dans les pays des Balkans, le nombre de décès est également relativement faible. En revanche, le Covid-19 a frappé durement le nord de l’Italie, l’Espagne et New York, aux Etats-Unis. Le Limbourg et le Hainaut, en Belgique, ont aussi été plus durement touchés.
L’impact du coronavirus est déterminé par certaines caractéristiques génétiques, ont conclu les chercheurs de l’UGent. Ils ont trouvé un lien évident entre un gène (ACE1) et le développement du Covid-19.
Selon les chercheurs, plus les citoyens ont le polymorphisme D (le polymorphisme étant la variation entre individus de la séquence de gènes) du gène en question, moins on a dénombré de décès dans ce pays. « En général, plus on va à l’est de l’Europe, plus le polymorphisme D du gène ACE1 est courant », explique le professeur Joris Delanghe. « En même temps, vous voyez que la gravité de l’épidémie de Covid-19 diminue à mesure que vous passez de l’Europe occidentale à l’Europe centrale et orientale. »
Jusqu’à 41% des différences de contamination entre les pays peuvent s’expliquer par la fréquence de ce polymorphisme particulier. Les scientifiques ont trouvé des informations dans des bases de données scientifiques sur la fréquence de chacun de ces polymorphismes parmi les populations de 25 pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Lorsqu’ils ont comparé ces données avec celles de l’Université Johns Hopkins sur le nombre d’infections et de décès dans ces pays, ils ont trouvé une association évidente pour l’un de ces gènes, le gène ACE1.