Comment choisir le cadeau idéal
Certaines recherches ont déjà montré qu’offrir un mauvais cadeau pouvait parfois nuire aux relations. Mais comment faire le bon choix ?
À l’approche des fêtes de fin d’année, la liste de courses de Noël se rallonge : « cadeau pour mamy, cadeau pour papa, cadeau pour Véronique… » Autant de cadeaux à mettre sous le sapin mais pas d’idée concrète. Il est temps de se creuser les méninges pour déterminer quoi offrir, et combien nous sommes prêts à dépenser par personne.
Faire plaisir peut non seulement rendre heureux, mais aussi communiquer nos sentiments à nos proches et, in fine, renforcer nos relations. Mais si la surprise n’est pas à la hauteur des attentes du destinataire, elle pourrait bien avoir l’effet inverse. « Choisir le mauvais cadeau peut être risqué pour vos relations, car cela dit que vous n’avez rien en commun« , explique notamment Elizabeth Dunn, professeur de psychologie, dans son étude sur le sujet. Mais comment faire en sorte de choisir le cadeau idéal ? La science s’est penchée sur la question.
Ce n’est pas le prix qui compte
Beaucoup s’attendent souvent à ce qu’une surprise plus chère soit mieux appréciée des bénéficiaires. Et pourtant, dépenser plus d’argent ne garantit pas toujours un cadeau bien reçu. Au contraire : « L’argent n’achète pas l’amour« , telle est la conclusion d’une étude, qui prouve qu’il n’y a pas de réelle association entre prix et niveau d’appréciation. Ce n’est pas le coût qui importe, mais plutôt le choix du cadeau.
Penser sur le long terme
L’astuce pour offrir un beau cadeau est de penser à l’utilité qu’en aura le récepteur. Il faut penser au-delà du moment éphémère de l’offrir, conseille Jeff Galak, professeur agrégé de marketing. « Lorsqu’une personne offre un cadeau, elle essaie d’optimiser le moment où elle le donne et où elle voit un sourire fleurir sur le visage du destinataire « , explique-t-il. « Mais ce qui importe aux bénéficiaires, c’est la valeur qu’ils en retireront sur une plus longue période. » En d’autres termes, celui qui offre un cadeau veut impressionner le destinataire, mais le destinataire, lui, veut être en mesure d’utiliser le cadeau à plus long terme.
Unique ne veut pas dire magique
Il nous arrive souvent de ne pas acheter une écharpe, ou un collier parce que nous trouvons l’idée banale. Mais il ne faut pas nécessairement chercher un cadeau unique pour parvenir à faire plaisir. Parfois, une chose désirée par le plus grand nombre ou un objet commun correspond parfaitement au goût du bénéficiaire.
L’erreur vient du fait que l’on se concentre souvent sur les traits de personnalité uniques du proche pour lui choisir un cadeau. Nous avons également tendance à vouloir diversifier les cadeaux, alors que plusieurs personnes pourraient désirer la même chose. Mais cette focalisation et hyperspécificité nous amène à ignorer leurs autres désirs et besoins.
Penser aux intérêts communs
Qui n’a jamais utilisé ses propres préférences pour acheter un cadeau ? Malheureusement, adapter le cadeau aux goûts du bénéficiaire ne suffit parfois pas à lui faire plaisir. Une approche plus efficace serait de penser aux goûts que nous avons en commun avec la personne. « Il est parfois plus facile de choisir quelque chose pour nous-même« , explique le professeur Elizabeth Dunn. « Donc si vous avez quelque chose en commun avec le bénéficiaire, offrez-lui un cadeau qui correspond à cette affinité que vous partagez tous les deux« . En d’autres termes, si nous partageons le goût de la littérature policière avec un proche, un polar qui a piqué notre intérêt lui fera certainement plaisir.
Demander, tout simplement
Si nous n’avons rien en commun avec notre proche, que nous ne connaissons pas vraiment ses goûts ni ses envies, il ne reste qu’une seule solution : demander directement au destinataire ce qui lui ferait plaisir. La recherche montre que nous avons tendance à croire que surprendre le bénéficiaire en étant créatif est le plus efficace, alors que ce dernier préférera un cadeau qu’il a réellement demandé. « Demander à quelqu’un ce qu’il veut est considéré comme tabou. Et c’est dommage« , estime le professeur Galak. « Nous serions pourtant tous mieux lotis si nous donnions aux gens ce qu’ils veulent.«
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