Véronique Goossens (Belfius) : « J’adore surprendre ma famille et mes amis »
Véronique Goossens, 48 ans, chief economist chez Belfius depuis le 1er mars dernier. L’ambition de la première du genre dans une banque en Belgique : rendre l’économie plus accessible.
Qu’est-ce qu’un beau geste ?
Les plus petits gestes sont les plus importants. Dire bonjour à des inconnus, se montrer patient, faire une surprise à quelqu’un, adresser un petit compliment. Cela rend les gens heureux, à commencer par soi-même.
Qu’avez-vous récemment fait pour vous-même ?
J’ai entamé ma mission en tant que chief economist chez Belfius, un beau défi !
Et pour votre entourage, privé ou professionnel ?
J’adore surprendre ma famille et mes amis en organisant, par exemple, une excursion. Il y a peu, j’ai concocté un city-trip à Bruxelles pour une très bonne amie. Je l’attendais à la gare… Je lui avais simplement dit de prévoir une brosse à dents et des sous-vêtements. Ce genre de surprise me procure un plaisir fou, des semaines à l’avance.
Et pour la société ?
Je suis passionnée d’art. Récemment, je suis devenue administratrice non rémunérée au Museumstichting, qui regroupe trois musées d’Anvers, une manière d’offrir ma modeste contribution à des institutions culturelles publiques.
Quel beau geste avez-vous posé pour des gens qui ne vous aiment pas ou que vous n’aimez pas ?
Je m’efforce de me transposer dans leur vision. Parti pris, oeillères et orgueil sont les plus grands ennemis des relations.
Qu’avez-vous lu, vu ou entendu récemment qui vous réconcilie avec la nature humaine ?
J’ai récemment lu Trente jours d’Annelies Verbeke. » Une personne, c’est comme un cortège « , y écrit-elle très pertinemment, ce qui pour moi signifie que l’être humain est un kaléidoscope de traits de caractère et d’expressions qui, selon la situation, ressortent plus ou moins fort. Autrement dit, chaque personne est donc tout sauf unidimensionnelle, même si nous pensons souvent le contraire lorsque nous jugeons les autres.
Quel est l’acte dont vous êtes le plus fière ?
J’ai réussi à infléchir ma tendance naturelle qu’était l’extrême timidité, une nécessité absolue dans les fonctions que j’ai exercées jusqu’à présent (NDLR : avant d’entrer chez Belfius, Véronique Goossens a pratiqué le journalisme audiovisuel pendant vingt-cinq ans, dont quinze chez Kanaal Z, chaîne de télévision néerlandophone, économique et financière).
Quel acte a-t-on posé à votre égard et qui a changé votre vie ?
Un jour, l’éditeur Harold Polis m’a proposé d’écrire un livre sur un sujet économique. J’ai choisi d’explorer les coulisses de la Banque nationale. Cela a ouvert de nouveaux registres dans ma carrière professionnelle. Aujourd’hui encore, je le remercie.
Qui vous inspire ?
Pendant des années, j’ai eu l’occasion d’interviewer des centaines de dirigeants mais Eric Domb (Pairi Daiza) m’a impressionnée, un vrai battant et un chef d’entreprise inspirant guidé par la philosophie bouddhiste. Michel Moortgat (Duvel Moortgat) aussi, particulièrement quand il dit que continuer à développer en permanence une entreprise ne peut pas être un but en soi et que s’il le pouvait, il » figerait » la sienne et la perpétuerait en l’état.
Quelle est la dernière chose que vous avez donnée ?
Un aquarium à ma fille qui voulait depuis des années un animal domestique. Cinq petits poissons colorés ont trouvé leur place dans notre salle de séjour, et ma fille est aux anges.
Selon vous, le monde irait mieux si …
Les responsables politiques comprenaient que, dans ce monde globalisé qui est le nôtre, nous ne pouvons résoudre les grands problèmes actuels que si nous collaborons davantage et parvenons à dépasser nos intérêts nationaux. Pour cela, il faut du courage, une vision à long terme et une solide communication avec le citoyen.
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