Allemagne: pour la première fois, chaque malade du Covid-19 contamine moins d’une personne
Le très surveillé taux d’infection est pour la première fois descendu vendredi à moins de 1 en Allemagne, alors que le pays s’apprête à progressivement alléger ses mesures de restrictions contre la pandémie dans les prochaines semaines.
Cet indice, qui mesure le nombre de personnes en moyenne contaminées par chaque malade du Covid-19, est descendu à 0,7, selon l’estimation publiée par l’institut Robert Koch, l’autorité fédérale chargée de la veille épidémiologique.
Ce taux, mesuré grâce aux données des quatre derniers jours, est extrêmement surveillé par les autorités allemandes, qui ont conditionné à sa diminution l’allégement des mesures de confinement.
Berlin a annoncé mercredi un assouplissement de ses mesures de restrictions, en rouvrant des magasins et, à partir du 4 mai, ses écoles et lycées.
Les grands rassemblements comme les compétitions sportives ou les concerts resteront, eux, interdits au moins jusqu’au 31 août, a annoncé la chancelière Angela Merkel à l’issue d’une réunion avec les dirigeants des 16 Etats régionaux.
Les rassemblements de plus de deux personnes resteront proscrits jusqu’au 3 mai et les règles de distanciation d’au moins 1,5 mètre resteront en vigueur, a ajouté la chancelière.
Le « succès d’étape » reste « fragile »
Le « succès d’étape » de l’Allemagne contre le Covid-19 reste toutefois « fragile », a mis en garde Angela Merkel.
Dans une intervention très commentée, la chancelière a prévenu que toute nouvelle augmentation du taux d’infection ferait « déborder » le système de santé allemand.
Même avec un taux « à 1,1, nous pourrions atteindre les limites de notre système de santé en terme de lits en réanimation d’ici octobre », a-t-elle indiqué.
Avec un « taux à 1,2, nous atteindrons les limites de notre système de santé en juillet. Avec un taux à 1,3 nous y arriverons déjà en juin », a-t-elle ajouté.
L’Allemagne comptait vendredi 133.830 cas officiellement déclarés de nouveau coronavirus (+3.380 en 24 heures), et 3.868 décès, selon l’Institut Robert Koch.