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Pluie d’étoiles filantes ce week-end: comment les observer au mieux

Le mois d’août est la période idéale pour observer les étoiles filantes en Belgique. Cela est dû à un phénomène annuel, les Perséides, qui résulte du croisement entre l’orbite terrestre et celui d’une comète. Résultat : un spectacle qui vaut le détour.

Des étoiles filantes par dizaines sillonnant le ciel d’une nuit d’été. Voilà qui fait rêver… et qui pourrait avoir lieu dans quelques jours. Cela se produit en réalité tous les ans, mais les conditions de leur observation ne sont pas toujours favorables.

Les Perséides s’étendent du 20 juillet au 25 août, mais c’est particulièrement entre le 11 et le 15 août que l’on peut admirer le phénomène. Cette pluie d’étoiles filantes au nom plein de poésie (elle se situe au niveau de la constellation de Persée) n’est pas le seul essaim de météores observable dans l’année. En revanche, les conditions de l’été font qu’il est de loin le plus connu et le plus spectaculaire « On peut observer jusqu’à 100 ou 150 corps lors du pic. C’est le moment où la Terre se trouve au centre de l’orbite de la comète », explique Giles Robert, responsable de l’Observatoire Centre Ardenne.

Rencontre des orbites

Cette comète, c’est Swift-Tuttle. Une boule de glace et de poussière qui, petit à petit, s’est évaporée au contact du rayonnement solaire. Ce que l’on voit, ce sont les débris qu’elle a laissés derrière elles. Dans son cycle annuel de rotation, la Terre passe systématiquement par ce champ de débris, d’où la prévisibilité et la régularité du phénomène. « L’orbite de la terre rencontre celui de la comète. Au contact de l’air, les débris vont se désintégrer. (…) la lumière provient de l’ionisation de l’atmosphère sur sa trajectoire. Les trainées lumineuses que l’on voit sont des colonnes de plasma », éclaire le directeur de l’Observatoire.

En effet, les étoiles filantes n’ont rien « d’étoiles ». Il s’agit de corps minuscules circulant dans l’espace à une vitesse parfois délirante (jusqu’à 58 km par seconde) et le plasma laissé dans leur sillage est un gaz très chaud et lumineux. « Leur taille ne dépasse pas celle d’un petit pois. Elles se composent entre autres de Silicate et de morceaux de fer. (…) Parfois, il arrive que de plus gros cailloux traversent l’atmosphère. « L’étoile filante » dure alors plus longtemps avec plus d’intensité lumineuse, comme un flash dans la nuit. On les appelle les bolides. (…) Si leur taille est suffisante et que le corps résiste, la météorite peut atteindre le sol. Elle restera toutefois très petite », détaille Giles Robert.  

Comment observer les étoiles filantes en août ?

Bien que le croisement des orbites débute le 20 juillet, c’est entre le 11 et le 15 août que l’on observe le mieux le phénomène. Cette année, le pic est prévu le 13 août entre 4h et 23h. Deux autres périodes très actives devraient avoir lieu : le 13 août vers 5h et le 14 août entre 3h et 4h45, selon l’International Meteor Organisation. L’Observatoire Centre Ardenne propose par ailleurs un après-midi suivi d’une nuit d’observation.

Pour que le spectacle soit au rendez-vous, il est évidemment nécessaire d’avoir un ciel parfaitement dégagé. Bonne nouvelle : cette année a toutes les chances de nous offrir des nuits idéales, puisqu’elles précèdent l’arrivée de la pleine lune et conserveront toute leur noirceur.

Cela dépendra également des conditions météorologiques. Si la masse nuageuse n’obstrue pas le ciel, encore faudra-t-il trouver un lieu préservé des pollutions lumineuses. Il suffira alors de regarder en direction du Nord-Est, vers la constellation de Persée.

Gauthier Guilmot

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