Dans une nouvelle campagne choc, l’association Gaia appelle les autorités belges à ne plus seulement interdire la production de fourrure sur leur territoire, mais d’en interdire la vente.
L’association de défense des animaux Gaia lance, mardi, une campagne afin d’encourager les gouvernements régionaux à interdire la vente de fourrure en Belgique. Bien qu’en déclin, le commerce de la fourrure reste responsable de la mort de sept millions d’animaux chaque année. « La Belgique ne doit plus être complice de cette industrie barbare. Nous avons interdit sa production, il est temps d’en interdire la vente », exhorte Sébastien de Jonge, directeur des opérations chez Gaia, cité dans un communiqué.
Les élevages producteurs de fourrure ont progressivement été bannis en Belgique: c’est la Wallonie qui a été la première à en interdire sa production en 2015, suivie par la Région bruxelloise en 2018, et enfin par la Flandre en 2023. La commercialisation de ces peaux d’animaux douillettes reste par contre autorisée, « perpétuant une industrie qui sacrifie chaque année sept millions d’animaux à fourrure en Europe », dénonce Gaia.
Le luxe et la fourrure
Au-delà d’appeler les décideurs politiques à interdire la commercialisation de la fourrure, l’organisation encourage les citoyens à boycotter les marques qui continuent à l’utiliser, à l’instar du groupe LVMH (Louis Vuitton, Dior, Hermès…). Une enquête réalisée auprès de 2.600 adultes belges pour le compte de Gaia a d’ailleurs montré que 76% des Belges ont une mauvaise image des marques qui continuent à vendre de la fourrure, tandis que 73% sont favorables à une interdiction de sa commercialisation.
Si en l’espace de dix ans, la production de fourrure en Europe a chuté de 75%, passant de 44 millions d’animaux tués en 2013 à 7 millions en 2023, cette industrie reste toujours active. Pour appuyer sa campagne, Gaia dévoile, mardi, des images tournées en janvier en Pologne, l’un des plus grands producteurs de fourrure en Europe. Ces images « révèlent l’horreur des élevages à fourrure »: on y voit notamment des animaux confinés dans cages exiguës sans possibilité de se mouvoir, blessés, gavés de force avant d’être abattus de manière « particulièrement cruelle ».
