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Weyts fâché avec la liberté d’enseignement

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Le Conseil d’Etat annule le refus du gouvernement flamand de reconnaître une école islamique à Genk, à la consternation du ministre de l’Enseignement Ben Weyts (N-VA) qui fait savoir «ne pas être partisan d’un enseignement islamique à part» car «les enfants musulmans sont les premières victimes d’une telle ségrégation».

Voilà qui a le mérite d’être clair. Lorsqu’ils professent leur «nationalisme inclusif», les N-VA s’empressent toujours de confirmer qu’ «en effet», les musulmans peuvent aussi pleinement faire partie de la Communauté flamande. Le principal réseau d’enseignement en Flandre est organisé par l’ Eglise catholique. Les communautés protestante et juive ont aussi droit à leurs propres écoles. Apparemment, les musulmans sont seuls à susciter la crainte d’une «ségrégation».

Ce que déclare le ministre Ben Weyts est tout simplement inconstitutionnel. La Constitution belge garantit la liberté d’organiser un enseignement selon ses convictions ou orientations philosophiques. Les citoyens de confession musulmane possèdent autant ce droit que n’importe qui, le ministre en convient. Libre à monsieur Weyts de faire d’une adaptation de la Constitution et de l’abolition de la liberté religieuse son projet politique personnel […]

Dans le récent sondage «De Stemming» (NDLR: mené par De Standaard et la VRT), huit Flamands sur dix jugeaient essentiel le respect des «institutions politiques et des lois» pour pouvoir devenir un vrai Flamand parmi les Flamands. Ce serait déjà un bon début si les ministres donnaient une belle preuve d’intégration en respectant la Constitution.

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