Un demi-million de Mercedes G
500.000 exemplaires en… 44 ans: voilà un chiffre qui, dans le monde de l’automobile de grande série, apparaît ridicule. Mais quand il concerne l’un des derniers tout-terrain purs et durs encore disponibles sur le marché, la performance – car c’en est une – mérite d’être saluée.
Le 500.000ème Mercedes G vient de tomber de chaîne chez Steyr, en Autriche, où ce 4×4 très efficace est produit depuis près de 45 ans. C’est en 1979, en effet, que le Classe G a vu le jour. A l’époque, transmission 4×4 rimait nécessairement avec tout-terrain et le Classe G s’attaquait sans complexe aux Land Rover, Toyota BJ et autres Jeep qui régnaient en maîtres sur ce marché. Et d’emblée, malgré un prix de vente très élevé, le Classe G a suscité l’intérêt de ceux qui avaient besoin de circuler sur les terrains les plus difficiles. Parmi ses atouts, une transmission efficace – avec différents blocages de différentiels, de série ou en option – une carrosserie aux lignes taillées à la serpe, conçue pour sortir réellement du goudron, et un robuste châssis en échelle aux suspensions costaudes et efficaces (pont rigides sur ressorts hélicoïdaux). L’engin a, dès ses débuts, été disponible en version courte ou longue, et avec une caisse bâchée ou tôlée. Sous le capot, on trouvait des moteurs essence et diesel développant de 72 à 150 ch. Aujourd’hui, le 500.000ème « G » reprend nombre d’éléments stylistiques inspirés des premiers exemplaires et en particulier du 280 GE de 1986 comme la couleur extérieure, le motif des sièges, les cabochons de clignotants de couleur orange, typiques des années 70-80, la grande roue de secours sur la porte arrière ou encore le volant à 5 branches.
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Le modèle a constamment évolué en près d’un demi-siècle, adoptant des mécaniques et plus en plus puissantes et bénéficiant d’un équipement toujours plus luxueux. Il a même été revu de fond en comble en 2018, année où il a profité d’un éclairage à LED et d’aides à la conduite modernes, entre autres. Mais globalement, le « G » reste semblable à lui-même et peut donc se targuer d’être l’un des plus anciens véhicules aujourd’hui en production, aux côtés d’un certain Lada Niva, apparu en 1976, mais dont la diffusion chez nous est aujourd’hui problématique, pour des raisons qu’il n’est nul besoin de détailler. L’avenir du Classe G sera toutefois électrique, avec une version à batteries que Mercedes annonce très performante en tout-terrain. Ce modèle devrait être commercialisée en 2024 parallèlement aux versions thermiques qui devraient rester au catalogue.
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