On en parle ?
Rattachement luxembourgeois
L’article rédigé par monsieur Jules Gheude, «Les communes wallonnes vont tomber en faillite les unes après les autres» (levif.be, rubrique Opinion), faisant suite à un précédent texte intitulé «Et si, en 2024, la Wallonie devenait française?» dans Le Monde, me pousse à réagir en tant que citoyen belge, habitant de la province de Luxembourg, une province de 284 000 habitants répartis sur un peu plus de 4 000 km2, où les citoyens paient leurs impôts et sont trop souvent considérés et depuis trop longtemps comme des citoyens de seconde zone. […] Demandera-t-on l’avis des citoyens de la Région wallonne? Demandera-t-on l’avis des citoyens de la province de Luxembourg ou, une fois de plus, nous verrons-nous opposer le fait que nous avons signé un blanc-seing à nos politiciens belges? […] Or, saviez-vous que, jusqu’en 1839, la province de Luxembourg faisait partie intégrante du Grand-Duché? […] Et si les habitants de cette province, face à l’éclatement (apparemment inéluctable) de la Belgique, ne souhaitaient pas rejoindre la France mais revenir aux frontières d’avant 1839? […] Les citoyens de la province de Luxembourg […] ont le droit de déterminer leur avenir, ainsi que l’avenir de leurs enfants! Sur le groupe Facebook «Réunification du Luxembourg belge au Grand-Duché de Luxembourg» existe une autre vision concernant l’avenir que souhaitent des citoyens ayant un point de vue différent – réfléchi et très précis – de celui présenté dans l’article très restrictif signé par monsieur Gheude.
J. P., par e-mail
Bêlements au parlement
Au parlement bruxellois, un long débat. Faut-il rendre l’étourdissement des moutons obligatoire? Bientôt un vote. […] Les partis politiques sont divisés et je me demande si on n’assiste pas à la fin de ce gouvernement. Comment peut-on discuter de cette question alors qu’en Wallonie et en Flandre, les mêmes partis ont voté l’étourdissement obligatoire depuis longtemps? Pays surréaliste. Trop de pouvoirs inutiles et de combats de petits chefs. Certains partis ont accordé leurs violons depuis toujours en défendant le bien-être animal. D’autres se moquent de la laïcité et soutiennent les ayatollahs de religions qui refusent d’évoluer en conservant leurs rites cruels. Dans ces débats, la mauvaise foi est de mise et on ne parle plus de la souffrance des moutons mais de considérations autres comme les traditions, l’emploi dans les abattoirs et j’en passe. Quant aux chefs de parti, certains semblent dépassés et devraient scinder leur mouvement dont les membres pensent différemment à Namur ou à Bruxelles. Gabegie au sein des partis qui font le déni de la souffrance animale. […] Sept citoyens belges sur dix veulent l’étourdissement obligatoire sur tout le territoire. Un abattoir n’est point une ambassade. […] Pauvres politiciens dont les violoncelles mal accordés jouent la cacophonie régionale.
Jean-Pierre Bodart, Jambes
Un CEB sans biais
Neuf professeurs sur dix se disent opposés à la méthode de chaînes de correction (inscrite dans la loi! ) organisée pour le CEB. Ils préfèrent plutôt corriger «l’entièreté des examens de leurs propres élèves, en plus petits groupes, dans leurs écoles respectives». L’avantage selon eux: voir les erreurs de «leurs» élèves, déterminer où se situe le problème d’enseignement, et pouvoir se remettre en question. C’est un peu vite oublier que le CEB est une épreuve égalitaire. Un enseignant qui corrigerait les épreuves de ses élèves ne sera-t-il pas plus laxiste dans ses corrections, pour favoriser certains écoliers en difficulté ou améliorer le «score» de son école? Le CEB doit continuer à garantir l’équité et éviter les biais. Même au détriment du confort des enseignements et quel que soit le crédit encore accordé à l’épreuve.
Ermeline Danglois, par e-mail
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