Mercosur: «l’acte 2» de la colère des agriculteurs français a démarré
Le syndicat agricole français, le FNSEA, a lancé ce dimanche une nouvelle vague de protestation pour mettre la pression sur le monde politique français. Les agriculteurs s’inquiètent notamment de la signature du Mercosur, ce traité de libre-échange avec plusieurs pays sud-américains.
Pas de blocage d’autoroute mais des «feux de la colère»: l‘alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA donne lundi le coup d’envoi d’un nouveau cycle de la mobilisation agricole, avec des actions symboliques.
«85 points de manifestation sont en train de se mettre en route, on ne souhaite pas de blocage concrètement comme on a pu le voir l’année dernière», a indiqué lundi matin sur RMC Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs, citant comme exemples d’actions «des barrages filtrants, des feux de la colère, des manifestations devant les préfectures».
Dimanche, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a prévenu les agriculteurs qu’il y aurait une «tolérance zéro» en cas de «blocage durable» des routes. Le soir même, des agriculteurs s’étaient rendus en cortège près de la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, pour dénoncer le projet d’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, bloquant deux des trois voies de circulation sur la nationale 118, où une partie d’entre eux étaient toujours présents lundi matin avec leurs tracteurs après y avoir passé la nuit.
« Ce qu’on veut c’est exprimer sur l’ensemble du territoire cette détresse agricole et ce besoin de refixer le cap« , a souligné M. Horel. Moins d’un an après un ample mouvement de colère dans les campagnes, qui avait abouti en janvier à des blocages de sections d’autoroutes chez nos voisins, les syndicats agricoles appellent à nouveau leurs troupes à manifester mais en ordre dispersé, à l’approche de leurs élections professionnelles qui se tiennent en janvier.