Le pouvoir à portée de main

Il n’est un secret pour personne que le monde est dirigé par une poignée d’oligarques insensibles à la cause environnementale. Depuis des décennies, nous sommes manipulés par les marionnettistes du consumérisme qui nous ont menés au bord du gouffre. Afin d’atténuer l’impact d’un délabrement planétaire dont le coronavirus et la guerre en Ukraine ne représentent qu’un aperçu, une cure de désintoxication s’impose. Le défi est certes de taille. Si certaines mesures relèvent de la pure responsabilité gouvernementale, d’autres sont à notre portée directe. L’idée de couper l’herbe sous les pieds des biocides que sont les géants de l’agroalimentaire n’a rien d’irréaliste. Nous ne sommes pas impuissants, juste délibérément désinformés. A titre d’exemple, citons l’empreinte carbone de la suralimentation carnée. La déforestation qu’elle génère et la quantité astronomique d’eau douce qu’elle nécessite sont un comble quand on sait que le stress hydrique gagne du terrain, que les récoltes céréalières qui nourrissent les cheptels pourraient bénéficier aux neuf millions d’individus qui [souffrent de la] faim, que les réfugiés climatiques se multiplient à vue d’œil et que l’excès de viande provoque diabète, maladies cardiovasculaires et cancers. Bouder les grandes enseignes du fast-food qui nous démolissent la santé constitue également un formidable moyen de pression. Le tout est d’unir nos forces et d’agir massivement. Entre les milliards de citoyens lambda que nous sommes et l’anéantissement des quelques mastodontes qui détruisent la planète: une simple liste de courses et quelques habitudes à convertir.