Des grandes lignes mais pas de chiffre, la COP de Bakou risque d’accoucher d’une souris
Deux grandes idées sont dans le brouillon de l’accord de la COP de Bakou. Aucun montant n’est clairement indiqué, mais les pays développés devront aider ceux qui sont plus touchés par le changement climatique.
La présidence de la COP29 a publié jeudi matin un nouveau brouillon de négociation sur l’objectif collectif de financement climatique à destination des pays en développement (ou NCQG dans le jargon des négociateurs) qui fait toujours l’objet d’âpres négociations à Bakou.
Le texte a été ramené à 10 pages, contre 25 pour sa précédente version. Il ne prévoit pas de montant précis pour le nouvel objectif de financement climatique mais contient encore deux grandes options qui semblent refléter les attentes d’une part, des pays en développement et d’autres par celles des pays développés.
La première option décide d’établir un nouvel objectif, pour la période 2025-2035, «d’au moins X millier(s) de milliards de dollars par an, en dons ou équivalents, de financement climatique nouveau, additionnel, accessible, prévisible, n’impliquant pas de dette et adéquat» et ce, pour l’adaptation, l’atténuation et les pertes et dommages liés au changement climatique.
Cette option prévoit également d’établir une répartition de l’effort entre pays développés sur base de leurs émissions historiques de gaz à effet de serre et de leur PIB par habitant.
«Toutes les sources de finance»
La seconde grande option va davantage dans le sens de l’approche des pays riches et fixe un objectif de X millier(s) de milliards de dollars par an, d’ici 2035, «en provenance de toutes les sources de finance». En outre, elle prévoit un noyau dur de financement climatique à destination des pays en développement d’un montant non précisé mais supérieur au plancher actuel de 100 milliards de dollars annuels et ce, d’ici 2035. Ce financement proviendrait «d’un large éventail de sources et d’instruments, incluant des sources publiques, privées et innovantes et des canaux bilatéraux et multilatéraux».
La 29e conférence de l’Onu sur le changement climatique, qui réunit 198 Etats parties à l’Accord de Paris et l’Union européenne, doit en principe se terminer vendredi mais les sommets climatiques ont une fâcheuse tendance à jouer les prolongations.