Crise énergétique: la Wallonie augmente et simplifie ses primes à la rénovation
Le gouvernement wallon a décidé de simplifier l’octroi de ses primes à la rénovation et d’en augmenter le montant afin de soutenir les ménages dans la réalisation de travaux économiseurs d’énergie. Pour 2023, un budget de 90 millions a été mobilisé, a-t-il annoncé mardi au cours d’une conférence de presse.
Cette simplification se traduit notamment par un audit énergétique moins contraignant alors que certaines primes y restent conditionnées. Sur le terrain, l’auditeur ne devra plus procéder à la vérification des factures qui engendrait des coûts et des délais supplémentaires à charge du demandeur.
Le régime de prime simplifiée sans audit sera par ailleurs élargi, les travaux éligibles passant de 3.000 à 6.000 euros (TVAC) « afin de prendre en compte l’augmentation des coûts des travaux rencontrés sur le terrain », selon les autorités.
Enfin, en ce qui concerne la révision à la hausse des montants des aides, l’accent sera mis principalement sur les primes toitures et sur celles de mise en conformité des installations électriques, là où le nombre de demandes est le plus important.
Par ailleurs, à ceux qui s’inquiétaient de l’impact de ces annonces sur les finances wallonnes déjà malmenées, « les moyens nécessaires à ces mesures seront dégagés car tout le monde est convaincu des efforts à accomplir », a assuré le ministre-président wallon Elio Di Rupo. « Beaucoup d’éléments sont déjà repris dans le plan de relance qui court jusqu’en 2026. Au-delà, il faudra les pérenniser » pour un montant annuel d’environ 500 millions d’euros, a ajouté le ministre régional de l’Énergie, Philippe Henry.
Ces mesures restent toutefois conditionnelles. « Nous ne sommes qu’en première lecture. Le texte doit passer au Conseil d’État puis être approuvé en deuxième lecture par le gouvernement, je l’espère dans les deux mois, avant que ces décisions ne soient opérationnelles », a encore averti Elio Di Rupo.